Bonsoir à tous,  Ce matin j'ai abordé un homme assis en face de moi, il était enjoué mais malheureusement il descendait à l'...


Bonsoir à tous, 

Ce matin j'ai abordé un homme assis en face de moi, il était enjoué mais malheureusement il descendait à l'arrêt suivant et n'avons donc pas pu faire l'interview. Heureusement pour moi, une jeune femme s'est assise, à son tour en face de moi, j'ai donc décidé de l'aborder.

Je vous présente Clara, 24 ans.

Dans la vie Clara travaille dans l'hôtellerie : " Je suis adjointe de direction dans un hôtel. Si ça me plaît ? A 15 ans, j'ai su que je voulais exercer ce métier et j'ai tout de suite souhaité faire une école hôtelière : effectivement c'est une vocation. Pourquoi ce choix ? Je crois que j'aime profondément les gens et que l’hôtellerie est une forme de compromis entre les relations et le côté moins speed qu'on peut retrouver dans la restauration par exemple. Et puis, je sais que dans ce métier on ne s'ennuie jamais, chaque jour est différent et stimulant. On en chie aussi parfois un peu certains jours, mais dans l'ensemble il y a beaucoup plus de positif ! (rires) Je sais que je pourrai exercer ce métier toute ma vie, et ça c'est une belle perspective d'avenir, pour moi ! 
C'est quoi adjointe de direction dans l’hôtellerie ? Et bien c'est faire de la coordination dans les chambres, du nettoyage, différentes tâches organisationnelles, de la gestion de planning et de personnel, et s'occuper des clients qui arrivent/partent de l'hôtel. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? 
" Il faut être souriante tout le temps, et ce même quand c'est chiant ou que tu n'as pas le moral... C'est la chose la plus importante dans notre métier, et c'est aussi la première chose que l'on t'apprend en école hôtelière ! Il faut même être souriant au téléphone ! Oui tu peux rire, me dit-elle, mais ce que je te dis est vrai car quelqu'un qui sourit au téléphone, et bien l'interlocuteur le ressent à l'autre bout du fil, je ne te mens pas.  "

Elle aime aller en concerts - elle aime particulièrement la salle de Stéréolux pour le lieu et l’acoustique, le cinéma, voir des potes et parfois ne rien faire (rires) : " Mais ce que j'aime vraiment c'est écouter des podcasts, j'en écoute au minimum 2 heures par jour et je ne peux que te conseiller d'écouter « Super-Héros » de Binge Audio et « Transfert » de Slate, il y a je trouve comme une similitude avec ton travail de l'inconnu du tram. " 

Elle n'aime pas l'injustice, les horaires de la TAN et leur communication sur twitter, la betterave : " L'égoïsme dans les transports en commun comme le ' je passe en premier', 'ma place assise', 'je ne te laisse pas descendre de la rame', etc...  Ah, et un autre truc que je déteste : les gens qui trempent un truc dans leur café....je trouve ça dégueu ! " (rires) 

Es-tu heureuse aujourd'hui ? 
" Oui ! Pourquoi ? Et bien parce qu'à 13h je serai en vacances pour une semaine et ça c'est super cool. " (rires)

Une personne qui t'a marquée ou t'influence encore aujourd'hui ? 
" Ma mère : Fred. Pourquoi elle ? Pour cette phrase qu'elle m'a tant répétée et qui est tellement vraie et motivante pour moi : ' Tu as le droit de te tromper ! ' 
Cette phrase sonne vrai pour moi, je la trouve stimulante et motivante, comme ma mère d'ailleurs. " 

Le mot de la fin ? 
" J'aurai dû acheter un parapluie ! " (rires) 

Merci Clara et au plaisir de te recroiser dans le tramway prochainement. 


A.

Bonsoir à tous,  Ce matin j'avais décidé de descendre à l'arrêt de tramway A.Vincent/Ste Thérèse... J'ai attendu de long...


Bonsoir à tous, 

Ce matin j'avais décidé de descendre à l'arrêt de tramway A.Vincent/Ste Thérèse... J'ai attendu de longues minutes sur le quai, j'ai même eu le temps d'aller au distributeur de billets tellement il n'y avait personne, haha ! Bref, à mon retour une jeune femme arrive à ma hauteur et comme il n'y a qu'elle, je décide de l'aborder. Et même si elle descend dans 2 arrêts, elle accepte de jouer le jeu de l'interview !  

Je vous présente Shanon, 19 ans. 

Dans la vie Shanon est étudiante : " Je suis actuellement en BTS Comptabilité & Gestion. Si ça me plaît ? Oui, j'aime bien les chiffres et la paperasse ! (rires) 
Une vocation ? A la base j'aurais aimé aller en filière S, mais n'ayant pas les notes suffisantes, je me suis rabattue sur la comptabilité et j'ai bien accroché, au point de souhaiter en faire mon métier. Après, si je vois que ça ne me plait plus dans quelques années, je garde à l'esprit de partir faire une licence dans un autre domaine, mais pour le moment ça le fait, donc rien à craindre ! "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses études ? 
" L'amortissement : c'est la perte de valeur, en années/mois/jour, d'un bien.
Une qualité pour faire mes études ? L'assiduité. "

Elle aime lire, mater des séries, les mangas, dessiner et écouter de la musique.

Elle n'aime pas les cons et les épinards.

Es-tu heureuse aujourd'hui ? 
" Oui ! Pourquoi ? Aucune idée à vrai dire, je me suis levée de bonne humeur et je sais que je suis heureuse : je ne me l'explique pas vraiment là ! "

Le mot de la fin ? 
" Bonne journée ! " 

Merci Shanon pour cette petite interview, au plaisir de te recroiser dans le tramway !


Bonsoir à tous,  Ce matin j'ai loupé mon bus et je suis donc allé à pied jusqu'à l'arrêt de tramway... Franchement, je n...


Bonsoir à tous, 

Ce matin j'ai loupé mon bus et je suis donc allé à pied jusqu'à l'arrêt de tramway... Franchement, je ne sais pas vous, mais moi je n'avais pas envie de me lever... Vive le changement d'heure ! Bref, j'arrive au tram et j'aperçois un jeune homme assis, seul sur le banc, avec sa capuche sur sa tête et un foulard devant le visage. Nous sommes seuls, je décide de l'aborder : il accepte ! 

Je vous présente Alexandre, 17 ans.

Dans la vie Alexandre est étudiant en STI2D : " Je suis en Bac Techno Sciences Techniques de l'Industrie et du Développement Durable, option architecture et construction. 
Si ça me plaît ? L'architecture me plait effectivement, les maths et la physique moins. (rires)
J'ai choisi cette filière un peu par hasard, en fait je voulais faire Arts Appliqués mais je n'ai pas été retenu, et comme j'aime le bahut dans lequel je suis, que j'ai mes amis aussi dans cet établissement, j'ai décidé de tenter cette filière et de décrocher un BAC. "

Je vois bien qu'il se questionne sur son avenir et lui demande ce qu'il rêve de faire ? 
" Mon rêve c'est d'intégrer un CAP bijouterie et joaillerie mais à la fin de la 3ème je n'étais pas prêt à quitter ma famille pour aller étudier. Donc j'ai décidé de me fixer l'objectif de décrocher mon bac et une fois ce sésame en poche, j'irai faire mon CAP.
Pourquoi ce choix ? Je suis admiratif des pierres précieuses et des métaux précieux. Je ne parle pas du prix mais de l'objet, et puis si à ça on ajoute de la création et de la conception : c'est le job de mes rêves ! " (rires)

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses études actuelles ? 
" Je travaille sur un projet avec 3 de mes camarades de classe, un projet de 7 mois dans lequel on doit planifier l'extension d'un gymnase. On s'est répartis les différentes étapes / tâches du projet et moi je dois m'occuper de tout ce qui est isolation. Bon, à la base j'ai choisi l'isolation parce que je pensais que ce serait le plus facile... et je me suis trompé ! (rires) C'est très complexe car c'est beaucoup de calculs : pas de bol moi qui suis un peu blasé par les maths ! Donc on doit prendre en compte énormément de paramètres tels que les codes isolants, l'acoustique, le thermique, etc. 
Une qualité pour faire STI2D ? Du courage, surtout si comme moi tu n'es pas très à l'aise avec les matières scientifiques, il faut s’accrocher. " 

Il aime lire, le dessin - il travaille actuellement sur un book pour postuler 'encore' en Arts Appliqués, passer du temps avec ses amis : " Et passer du temps avec ma mère et mon frère. " 

Il n'aime pas les gens qui te jugent sans te connaitre, les gens hautains, le manque d'éducation de certaines personnes et le fenouil : " Ce qui me révolte ? La sélection à la fac. S'il y a bien un endroit où aucune sélection ne devrait être appliquée c'est bien en FAC. Il faut être libre d'essayer, de choisir notre voie scolaire ... " 

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Je me lève plus tôt exceptionnellement, un lundi matin, pour aller en cours de maths ... C'est violent ! (rires) Mais sinon dans l'ensemble, grâce à mes amis qui sont là pour moi, oui je suis heureux ... Je pense ! " 

" Cela fait plusieurs fois dans l'interview que tu parles vaguement de ta maman, elle a l'air de compter pour toi, je me trompe ? 
- Non, tu as raison ! Ma maman ' Patricia ' nous a élevés seule, c'est la personne la plus courageuse que je connaisse et la plus patiente, surtout avec moi. Et je lui serai reconnaissant toute ma vie ... On a qu'une mère il faut savoir être reconnaissant ! "

Le mot de la fin ? 
Je trouve ça intéressant ta démarche et je te souhaite donc encore beaucoup de rencontres avec de bien belles personnes ! " 

Merci Alexandre d'avoir joué le jeu de l'interview un lundi matin, si tot ! 


A.



Bonsoir à tous,  Ce matin après avoir essuyé quelques refus sur différents quais de tram, j'ai fini par faire une dernière tenta...


Bonsoir à tous, 

Ce matin après avoir essuyé quelques refus sur différents quais de tram, j'ai fini par faire une dernière tentative en abordant un homme dans la rame : il accepte.

Je vous présente Pierrick, 43 ans.

Dans la vie mon inconnu du jour est responsable pédagogique : " En quoi ça consiste ? Et bien je gère une équipe de formateurs dans un centre de formation. On dispense des formations en bureautique, en langues, en management, etc. Si j'aime mon métier ? Oui, 10 ans que je fais ça en tant que responsable et avant j'étais moi-même formateur d'anglais. 
Une opportunité s'est présentée, pour passer responsable, dans le centre formation et j'ai postulé. Ce qui me plait dans ce métier c'est la diversité du public, le contact avec les gens, travailler avec différentes nationalités de formateurs, différentes cultures, différents âge et de différents milieux sociaux. "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? 
" Le plus intéressant dans ce métier c'est de réussir à amener les gens qui viennent en formation d'un point A à un point B ... En gros, qu'ils apprennent des choses qui vont réellement leur servir dans leur vie de tous les jours, c'est un challenge permanent. 
Ce qu'il faut pour être un bon formateur ? 
De la patience, de la rigueur et savoir gérer une équipe qui peut parfois avoir du mal avec la partie administrative. " (rires)

Il aime les rencontres, passer du temps avec ses enfants de 5 et 2 ans : " Boulot + vie de famille, ça occupe déjà pas mal ... Mais avant j'aimais faire du vélo, lire et nager ! " (rires)

Il n'aime pas la bêtise, la petitesse d'esprit, la pensée simplifiée et les fruits - sauf les pommes. 

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Oui. Pourquoi ? J'ai trouvé mon équilibre, j'avais quitté Nantes pour la Normandie à une époque et je suis de retour depuis 2013. Tout ce goupille plutôt pas trop mal depuis ! " 

Une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui ? 
" 2 personnes rencontrées quand j'effectuais mon service militaire : un gradé et un civil, tous deux passionnés par les langues. Alors moi je n'étais pas formateur, je ne faisais que gratter du papier mais leur rencontre a été instructive. Comment ça ? Et bien pour tout te dire depuis que j'ai 7 ans je savais que je voulais enseigner, à 11 ans je savais que je voulais enseigner l'anglais mais adulte, j'ai loupé mon CAPES. Et ces 2 personnes m'ont fait comprendre que louper cet examen était en fait une chance de ne pas m'enfermer dans l'éducation nationale et que, pour ma part, ça allait être positif en fait. 
Ces quelques mois à leurs côtés étaient passionnants et je les en remercie. " 

Le mot de la fin ? 
" MERCI ! " 

Merci à toi Pierrick et au plaisir de te recroiser dans le tramway !


A.




Bonsoir à tous,  Après 2 jours sans interview pour motif de " torticolis de la mort qui tue ", j'ai repris la chasse à...


Bonsoir à tous, 

Après 2 jours sans interview pour motif de " torticolis de la mort qui tue ", j'ai repris la chasse à l'inconnu. En arrivant à Espace Diderot, je suis retombé sur Romain, ancien inconnu et nous avons discuté jusqu'à 'Place Viarme'. J'ai décidé de descendre avec lui et d'essayer de trouver mon inconnu à cet arrêt. 
Un jeune homme arrive et je décide de l'aborder : il accepte !

Je vous présente Kentin, 22 ans.

Dans la vie Kentin est étudiant : " Je fais des études de langue bretonne. C'est une formation intensive de 6 mois, diplômante, et qui me permet de devenir bilingue. On apprend pas le breton pour devenir professeur de breton, mais on apprend à enseigner en breton, c'est tout à fait différent !
Pourquoi choisir cette formation ? Disons qu'après une licence de géographie, j'ai fait une pause dans mes études et c'est un peu un retour aux sources qui s'est imposé à moi. Je suis né dans les Côtes D'Armor, j'ai quitté Lamballe en 2013 pour Nantes, afin de pouvoir suivre mes études et j'avais envie d'apprendre le breton qui ne ressemble à aucune langue actuelle. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur ses études ? 
" Ouvert en breton cela se dit : Digor. C'est une culture qui a besoin de s'ouvrir et que l'on cantonne trop à la danse et la musique. Alors qu'être breton c'est plus que ça, c'est une façon de vivre, de penser, et c'est une solidarité assez impressionante. Tu n'as qu'à dire que tu es breton en festival et on te paye des coups souvent ! (rires)
Une qualité pour faire ma formation ?  C'est très intensif comme formation, comme je te l'ai dit : 35 heures par semaine, donc il faut être motivé, intéressé et/ou avoir un projet professionnel qui permet de tenir. " 

J'en profite pour le taquiner et lui dire que Nantes n'est pas en Bretagne, on en rigole puis il me dit : " Ici à Nantes il y a beaucoup plus de choses pour apprendre le breton. Pourquoi ? Je pense qu'à Nantes, il y a une envie de montrer qu'on est en Bretagne et  donc ils mettent les moyens ... Comme s'ils devaient se justifier plus qu'à Rennes par exemple. " 

Il aime les jeux vidéo - il a longtemps joué à Minecraft, la musique il joue de la veuze - c'est la cornemuse du pays nantais et la danse bretonne : " Et je pratique la danse bretonne depuis l'âge de 6 ans. Pourquoi avoir choisi cette danse ? Et bien, c'est la seule que j'avais le droit de faire ... Mes parents m'interdisaient les autres danses ... Pourquoi ? Et bien pour le motif ridicule suivant : la danse c'est pas pour les garçons ! " 

Il n'aime pas le mépris, le jugement hâtif, le manque d'écoute, les préjugés, l'intolérance, les fromages forts  : " Et je n'aime pas l'homophobie ! J'ai été victime longtemps de ça ... De moqueries, de méchanceté gratuite et j'en ai souffert énormément. Comme si être gay était un crime ... Après je relativise énormément et aujourd'hui j'en ai fait une force, mais toute cette période collège & lycée ça a été compliqué. Si à ça tu rajoutes une certaine forme d'incompréhension familiale et bien ça clash ! " 

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Pour quelqu'un qui a été mis dehors à 16 ans par ses parents pour différentes choses ; entre autres celle dont je te parlais juste avant, et bien je pense qu'aujourd'hui : oui, je suis heureux ! 
Pourquoi ? Parce que j'ai trouvé ma voie et que ça va 'un peu mieux' avec mes parents. " 

Le mot de la fin ? 
" Il ne faut pas se prendre la tête ! " 

Merci Kentin d'avoir joué le jeu de l'interview et d'avoir été si franc dans ton parcours personnel qui n'a pas été un long fleuve tranquille. Franchement bravo tu peut être fier de toi ! 


A.


Bonsoir à tous,  Après deux tentatives du côté de Commerce, j'ai décidé de changer d'arrêt et d'aller du côté de Beauséj...


Bonsoir à tous, 

Après deux tentatives du côté de Commerce, j'ai décidé de changer d'arrêt et d'aller du côté de Beauséjour. Après quelques instants sur le quai, un homme arrive à ma hauteur et s’apprête à feuilleter son journal gratuit, je décide donc de l'aborder.

Je vous présente Bader, 37 ans.

Dans la vie Bader travaille dans la métallurgie : " Je suis chef d'équipe, je forme les nouveaux et les intérimaires, mais je m'occupe aussi des soudures, du pliage des pièces et tout ce qui tourne autour du travail du métal. J'aime mon job ! Certes, ce n'était pas mon premier choix, j'aurais aimé vivre pleinement de ma musique, mais la métallurgie ça paie bien donc bon c'est comme ça. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? 
" Pour percer l'acier il faut une technique, on n'a aucunement besoin de force, on doit utiliser la technique de l'amortissage. On monte la perceuse et on la descend sur l'acier en faisant des petits à-coups et la perceuse tourne de façon très lente. On ajoute aussi de l'eau ou de la graisse afin de pas trop chauffer l'acier qui pourrait se déformer. 
Une qualité pour faire mon métier ? 
 Comme je suis chef d'équipe, il faut donc au minimum un BAC +1. " 

Il m'a parlé être musicien j'en profite pour en savoir plus sur sa passion : 
" Je joue de la guitare, de la basse, de la batterie, je fais aussi du mixage ... Et j'ai de grosses notions en ingénieur du son : c'est ma grande passion. 
Je compose pour des artistes, je n'en vis pas mais ça m'aide un peu de temps en temps : je n'ai pas à me plaindre. Tu peux trouver ce que je fais sur youtube : MC Viper & Klaas A."

Il n'aime pas l'injustice, le mensonge et les pâtes.

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Ça va, je n'ai pas à me plaindre ... mais il est tôt pour ce genre de question ! " (rires)

Le mot de la fin ? 
" Ravi de t'avoir rencontré et bon courage pour la suite de ton projet. "

Merci Bader, je n'ai pas trouvé sur youtube ta musique si tu peux me l'envoyer en privé sur ma page facebook : je pourrai rajouter les liens dans ton interview.

Bon weekend à tous et à lundi pour, je l'espère, un nouvel inconnu du tramway.


A.

Bonsoir à tous,  Ce matin c'est à l'arrêt 'Pont-Rousseau' que j'ai abordé mon inconnu du jour. Enfin... je ne ...


Bonsoir à tous, 

Ce matin c'est à l'arrêt 'Pont-Rousseau' que j'ai abordé mon inconnu du jour. Enfin... je ne l'ai pas abordé sur le quai ... Je l'ai vu monter dans le tramway et une fois qu'il était bien assis, je suis monté à mon tour dans la rame pour m’asseoir à côté de lui afin de l'aborder. Il a accepté après m'avoir questionné pour être sûr que ce n'était pas dans une mauvaise intention.

Je vous présente William, 34 ans.

Dans la vie William est grutier : " Je bosse dans le bâtiment, je suis en haut dans ma grue ! (rires) C'est un métier que j'aime et super intéressant, je fais ça depuis 8 ans. Ce qui me plait dans mon travail ? J'aime être en hauteur, c'est moi qui décide comment m'organiser dans ma journée et ça c'est chouette car je n'ai pas le chef de chantier sur le dos. (rires)
Si j'ai le vertige ? Oulala, non ! Heureusement, d'ailleurs tu ne peux pas faire la formation de grutier si tu as le vertige : c'est éliminatoire. 
Une vocation ? A vrai dire pas vraiment, je suis arrivé il y a 15 ans en France dans une famille d'accueil, je suis originaire de l'Angola, un pays que j'ai fuit suite à la guerre qu'il y avait. Le monsieur de la famille était conducteur de travaux et comme j'aimais bien bricoler dans mon pays d'origine, il m'a proposé de venir travailler avec lui dans le bâtiment. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? 
" C'est un métier à risques, on soulève des charges très lourdes, il faut les manipuler avec précaution pour éviter de blesser quelqu'un ou de casser des choses. Il y a aussi dans ce métier beaucoup de mathématiques à prendre en compte. Par exemple : un objet d'un certain poids ne peut pas dépasser une certaine longueur de la flèche de la grue, pour éviter que la grue ne tombe. Maintenant, il y a des alarmes dans les grues, mais avant ce n'était pas le cas il fallait donc calculer de tête. 
Une qualité pour faire mon métier ? 
" Il faut être attentif en permanence, on croit que l'on est en haut peinard tout seul et que l'on fait ce que l'on veut ... Mais en fait on est sur le qui-vive en permanence. Il faut d'ailleurs toujours bien dormir la nuit pour ne pas être fatigué au travail ... Car dans mon job, fatigue au travail rime avec accident. " 

Il aime le foot - il joue le weekend avec des amis et supporte l'équipe du PSG : " Et j'ai pratiqué le judo dans mon pays, j'étais ceinture marron. " 

Il n'aime pas le mensonge : " Moi j'aime dialoguer et rire ; donc les gens fermés c'est pas trop mon truc. " (rires)

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Oui. J'ai un travail et Dieu me donne la santé, je m'estime donc chanceux aujourd'hui. " 

Le mot de la fin ? 
" Ça me touche vraiment que tu sois venu dialoguer avec moi, c'est sympa ça change des trajets de d'habitude. "

Merci William au plaisir de te revoir, j'aimerais bien monter en haut d'une grue, tu crois que c'est faisable ? hahaha !!


A.


Bonsoir à tous,  Ce matin je suis parti de chez moi super motivé ! J'ai abordé 5 personnes mais ça n'a pas fonctionné... J...


Bonsoir à tous, 

Ce matin je suis parti de chez moi super motivé ! J'ai abordé 5 personnes mais ça n'a pas fonctionné... J'ai donc espéré que cela fonctionne sur le chemin du retour et c'est, comme hier, dans le tramway que j'ai abordé mon inconnu du jour qui a accepté. 

Je vous présente Kalifa, 32 ans.

Dans la vie Kalifa m'annonce exercer la profession de désamianteur et je lui réponds : " Tiens, la semaine dernière j'ai aussi interviewé quelqu'un qui exerce le même métier que toi. 
- Romain ? 
- Oui, comment le sais-tu ? 
- En fait, il nous en a parlé et certains sont allés voir son portrait alors quand tu m'as dit que tu parlais aux gens dans le tramway je me suis douté que ça devait être la même personne qui lui avait parlé. " (rires)

Je lui demande donc de me parler de son métier ? " J'aime ce que je fais, c'est assez récent pour moi, cela ne fait que 9 mois que je suis en poste. Pourquoi j'aime ce métier ? Parce qu'au-delà des risques (on travaille au contact de l'amiante tous les jours) et bien c'est un job très polyvalent : on prépare la zone de confinement, on ponce le sol, on peut travailler dans les toitures, etc. Tous les jours c'est différent : on ne s'ennuie jamais. 
Ce que je faisais avant d'être désamianteur ? J'étais veilleur de nuit dans un lycée, et je n'ai pas pu être embauché donc j'ai cherché autre chose. Et puis un ami, lui aussi désamianteur mais dans une autre ville, m'a parlé de ce métier et je suis allé voir un patron. Je lui ai dit que j'étais motivé pour travailler dans ce domaine, il m'a fait confiance et m'a donc envoyé en formation. "

Quand il me dit ne pas avoir été embauché dans son précédent métier, je lui demande pourquoi ? " En fait, pour avoir le poste il fallait avoir la nationalité française... Moi je n'ai qu'un titre de résident donc comme c'est la règle dans l'administration, et bien c'est comme ça. Je suis arrivé en France en 2006, je suis originaire de la Guinée Conakry."

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? 
" Il y a tout une procédure pour mettre sa combinaison et surtout pour nous protéger de l'amiante. On doit scotcher toutes les extrémités de la combinaison : les manches, les pieds et même le masque, rien ne doit passer ! Malheureusement, si on fait mal notre job, on ne le saura que dans 30 ou 40 ans. On ne le sait pas tout de suite c'est ça l'amiante : c'est dangereux.
Une qualité ? La minutie pour notre sécurité, c'est primordial. " 

Il aime les sorties avec ses amis, sa femme, ses enfants, écouter de la musique et le foot - il supporte le Réal de Madrid. 

Il n'aime pas le porc, le racisme : " Ce qui me révolte ? Que l'on s'en prenne aux plus faibles. " 

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Oui. 
- Pourquoi es-tu heureux ? 
- J'ai la santé, un boulot stable qui me plait, une femme et 3 enfants. J'ai tout ce qu'il me faut pour être heureux. " 

Une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui ? 
" Quelqu'un de ma famille qui m'avait dit que cela ne servait à rien de venir en France car c'était impossible de s'adapter. Pourquoi cette personne me disait ça ? Je ne sais pas trop, elle avait surtout des aprioris sur la France, sur le fait qu'ici c'était trop différent de la Guinée. Alors certes, il y a des différences, mais aussi bien en Guinée, qu'ici en France.
Mais regarde, je suis un bel exemple de réussite : j'ai réussi à m'adapter sans problème. " (rires)

Le mot de la fin ? 
" Juste merci. Merci d'être venu t'intéresser à moi, c'est agréable. " 

Merci Kalifa, bonne continuation dans ton métier et passe le bonjour de ma part à Romain, ton collègue.


A.

Bonsoir à tous,  C'est sur le chemin du retour que j'ai rencontré mon inconnue du jour, je l'ai aperçue, elle qui était ...


Bonsoir à tous, 

C'est sur le chemin du retour que j'ai rencontré mon inconnue du jour, je l'ai aperçue, elle qui était seule tout au bout du tramway. Je décide donc de traverser la rame et de m’asseoir en face d'elle. Elle m'avoua après ne pas comprendre que je m'asseye en face d'elle alors que la rame était vide, haha! Bref, après avoir checké son smartphone afin de voir si le blog existe bien et à quoi ça ressemble, elle accepte !

Je vous présente Estelle, 20 ans.

Dans la vie Estelle est étudiante : " Je suis étudiante en L3 (licence 3) de psycho, j'habite Angers mais je viens à Nantes pour effectuer mon stage. Si ça me plait ? Oui, que ce soit mon stage ou mes études, c'est chouette. Je préfère quand même le monde du travail où j'effectue mon stage, j'ai l'impression d'apprendre plus de choses qu'en cours, mais c'est comme ça. (rires) J'effectue mon stage dans le domaine pénitentiaire, le milieu carcéral, la réinsertion, etc, c'est passionnant. Ça l'est tellement que j'hésite à changer de voie professionnelle pour devenir 'peut-être' conseillère pénitentiaire en insertion et probation (CPIP). Pourquoi ce métier me plait ? Je ne sais pas, je trouve ça valorisant de s'occuper des humains, parce qu'avant de s'occuper de criminels/délinquants on s'occupe d'humains. On les aide, on les conseille dans leur réinsertion future, etc. Donc voilà, il me reste encore quelques mois pour décider de mon avenir et de me décider à passer le concours de CPIP ... Mais ça ne m'inquiète pas ! "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son stage ? 
" Le truc qui m'a choquée quand je suis arrivée à mon stage, ce sont les acronymes. Il y en a pour tout CPIP, PPSMJ, code pénal pour décrire quelque chose, etc. Moi dans mes études on étudie pas les acronymes et encore moins dans le milieu carcéral, j'ai encore du mal à tout comprendre ... J'ai une fiche avec tous les acronymes, et cette fiche je la regarde encore tous les jours !  (rires)
Une qualité pour faire mon job ? Savoir observer. Le non-verbal dit souvent beaucoup plus qu'un simple mot. "

Elle aime cuisiner et écouter de la musique : " Quel genre de musique ? Le rap ! " 

Elle n'aime pas les stéréotypes, les préjugés, les gens qui font la gueule et les haricots verts. 

Es-tu heureuse aujourd'hui ? 
" Ouais ! Rien ne me chagrine, je n'ai pas de problème. Tout va bien en cours, dans la famille, dans mon stage. " 

Une personne qui t'a marquée ou t'influence encore aujourd'hui ? 
" Mon copain : NDIOUGA.
Pourquoi lui ? Parce qu'il m'apporte du réconfort , m'aide à relativiser beaucoup plus, lui qui a une vision tellement optimiste de la vie. Il m'a fait comprendre l'importance de la famille, et nous avons fait notre force de nos différences culturelles ... Et elle est belle, notre différence ! " 

Le mot de la fin ? 
" C'est sympa de parler dans le tramway avec un mec, qui pour une fois n'est pas un relou. " (rires)

Merci Estelle, bonne continuation dans tes études et ton futur choix qui risque d'être cornélien. 


A. 


Bonsoir à tous, Permettez-moi de vous présenter Charlène, 18 ans, jeune équipière en restauration rapide. Charlène travaille depuis 6 moi...


Bonsoir à tous,

Permettez-moi de vous présenter Charlène, 18 ans, jeune équipière en restauration rapide.

Charlène travaille depuis 6 mois à la Brioche Dorée de Nantes Commerce. Emploi qu’elle qualifie d’alimentaire puisque son créneau a elle, c’est l’art.

Elle rêve de devenir tatoueuse ou graphiste. « Mon oncle est tatoueur, ainsi que quelques potes de ma sœur ».

Tout comme Julie, l’inconnue de la veille, Charlène n’a pas très bien été orientée durant ses années collège et lycée.
Elle a poursuivie avec un CAP en restauration rapide. Fraîchement sortie de l’école, elle ne se sent pas pour le moins malheureuse.
« Je me sens heureuse avec ma famille, heureuse au travail même si ce n’est pas le boulot de mes rêves. Ça m’a même donné goût à la relation client ».

J’aime, j’aime pas...

Charlène aime ...
- la musique rock, métal, reggae...
- Sortir, de balader
- Voyager

Charlène n’aime pas ....
- la société telle qu’elle est (entre autre les différences pesantes entre les différents échelons)
- La viande

L’infidélité et le mensonge sont les bêtes noires de Charlène. A contrario, l’honnêteté est, selon elle, la clé !

« Ma sœur c’est mon modèle. Elle est de bons conseils, elle est un guide pour moi ». Malgré leur 10 années d’écart, Charlène et sa sœur sont très proches, elles ont le même caractère et le même style.

Ce même style qui parfois représente un frein pour les employeurs. « On me demande d’enlever mon piercing à la lèvre et mes écarteurs. Comme une impression de me cacher, de ne plus être moi-même ».

Lorsque l’on a abordé Charlène pour lui proposer une interview, elle a d’abord cru qu’on allait lui demander des cigarettes ou du feu. ^^

Le mot de la fin...

« J’ai beaucoup aimé le concept et vous êtes très gentils ! Ça fait plaisir de discuter avec des inconnus ».




Un immense merci a Allan qui m’a fait découvrir son rituel. C’est assez intimidant malgré ma petite expérience dans le journalisme. Là, on se dirige vers l’inconnu, c’est le moins que l’on puisse dire, mais c’est très intéressant 🙂

Merci.







Pour la petite histoire Kevin qui a pri ma place aujourd'hui est un ancien inconnu, vous pouvez découvrir ou redécouvrir son portrait : ici.

  Voici la toute souriante Julie, rencontrée à l’arrêt Marcel Paul. Quand on l’écoute, on a envie de crier : BON SANG, POURQUOI LES ...



 Voici la toute souriante Julie, rencontrée à l’arrêt Marcel Paul.
Quand on l’écoute, on a envie de crier : BON SANG, POURQUOI LES JEUNES SONT SI MAL ACCOMPAGNÉS dans LEUR ORIENTATION ?

Je vous présente Julie. 18 ans (presque 19) qui vit à Nantes depuis peu. Elle a commencé lundi une formation de deux mois pour être négociateur dans l’immobilier.
" Pourquoi tu as choisi cette formation ?
- J’ai passé un bac L et ensuite, comme je ne savais pas quoi faire et que c’est gratuit, je suis allée en fac de LEA. J’ai arrêté au bout de quelques mois, je n’ai pas aimé la fac (c’est trop grand, chacun se débrouille). Quand j’ai arrêté la fac, je me sentais mal, je ne me voyais dans rien.
- Pourquoi as-tu choisi une formation dans l’immobilier ?
- Ma mère a travaillé dans l’immobilier (et elle a rénové plusieurs maisons anciennes, j’aimerais bien faire ça aussi) et ma grande sœur prépare un BTS immobilier. Sinon, le design m’aurait intéressé mais il fallait faire une année de remise à niveau en arts (c’était cher, le programme ne correspondait pas à ce que je recherchais et je ne sais pas si j’ai suffisamment d’imagination pour ce métier).
- Et ta formation, ça se passe comment ?
- Très bien. On est que 8 en cours, d’âges différents (je suis la plus jeune) et ça passe très bien entre nous, il y a une bonne ambiance. La méthode de travail est motivante : on est actifs  (ce n’est pas comme à l’école), on travaille ensemble, l’organisation de la journée est assez souple.
- Tu te vois comment dans 5 ou 10 ans ?
- Je ne sais pas.
- Qu’est-ce que tu aimes ?
- Les séries (walking dead, casa del papel par exemple). Les voyages : je suis allée en Angleterre, en Espagne, en Roumanie. J’aimerais aller en Argentine (j’aime beaucoup l’espagnol). Et aussi, j’aime bien vivre à Nantes (avant je vivais à la campagne, ça change).
- Ce que je n’aime pas ? Les salsifis, l’impolitesse (les gens qui bousculent dans le tram, ou les gens qui ne disent pas bonjour/au-revoir dans les magasins), la montagne et le ski.
- Quelle est la personne qui t’a le plus marquée ?
- Mon grand-père. Il est parti de rien et il a monté son entreprise (il fabriquait des portants pour les magasins), il a fait des lampes aussi. J’aime sa mentalité.
- Es-tu heureuse aujourd’hui ?
- Oui. Tout se passe bien avec ma famille, mes amis, mon petit copain.
- Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ?
- Que la formation dans l’immobilier me plaise et de trouver un travail dans l’immobilier.
- Le mot de la fin ?
- Merci beaucoup (avec un large sourire)."

Nous nous quittons à Mangin. Vous retrouverez peut-être bientôt Julie en un intervieweuse qui avait l'air intéressée pour venir accompagner Allan dans le tramway … Affaire à suivre !





Merci Allan pour cette expérience très nouvelle.
Je suis venue les mains dans les poches ou presque (je me disais, moi les entretiens ça me connaît, c’est mon boulot, fastoche). Et bien, accoster une inconnue dans le tram , c’est excitant, intimidant, différent, nouveau. Avec l’œil du boss à côté, je me disais, c’est bon là, je pose les bonnes questions ? suffisamment de questions ? pertinentes ? J’ai encore du temps ou quoi ? Wow , ça brassait dans ma tête !!
Très belle expérience que je recommande.








    Anne

Bonsoir à tous,  La semaine dernière il n'y a pas eu d'interview, je n'étais pas en vacances mais seulement en repos de ...


Bonsoir à tous, 

La semaine dernière il n'y a pas eu d'interview, je n'étais pas en vacances mais seulement en repos de blog j'avais besoin de dormir un peu plus longtemps ... Et je suis allé en voiture au travail ! Oui, je sais j'ai fait mon flemmard haha ! Bref, je suis revenu hier mais un manque de motivation et quelques refus ont fait que je n'ai pas trouvé d'inconnu à vous présenter. Mais aujourd'hui tout allait mieux et j'ai donc rencontré mon inconnu du jour au terminus de la ligne 3. Il avait déjà entendu parler du blog et en plus il va jusqu'à Rezé, comme moi, donc on allait faire un long bout de chemin ensemble.

Je vous présente Romain, 25 ans.

Dans la vie Romain travail dans le bâtiment : " Je suis plus spécialement désamianteur, j'enlève l'amiante dans les usines, toitures, sols, etc ...  Si ça me plait ? Disons pour un mec comme moi sans diplôme qui a un peu galéré et qui a postulé un peu par hasard pour ce job, je dois bien avouer que j'y ai trouvé un intérêt et que je peux dire qu'aujourd'hui j'aime mon travail ! Ce qui me plait dans mon job ? Bon si tu enlèves le fait que cela reste un métier à risque parce que l'amiante c'est très dangereux et bien j'aime ce job parce qu'on ne s’ennuie pas on fait toujours des choses différentes : on désamiante bien évidemment, mais on peut aussi faire de la plomberie, un peu d'électricité, des structures en bois ... on touche à tout et ça c'est super sympa. "

Je lui demande de me parler de son parcours scolaire, lui qui m'a dit n'avoir pas de diplôme : " J'étais en BEP tourneur fraiseur, un BEP choisis un peu par hasard, un peu poussé par des profs qui me disaient qu'ils ne regarderaient pas trop mes notes et mes bulletins ... Moi, le jeune un peu branleur au collège. Donc me voilà arrivé dans cette filière, ce que je ne savais pas c'est que je n'aimerai pas et comble de tout, je me suis gravement blessé à la main et qui m’empêcherait de terminer ce BEP. Me voilà avec des soucis de santé, et dans l'impossibilité de continuer mes études, j'ai bien essayé d'aller vers un BEP Sanitaire et Social mais ça n'a pas non plus fonctionné pas par choix mais mes problèmes de santé s'aggravant j'ai dû arrêter mes études. 
Après, quand tout allait mieux pour ma main j'ai cherché des petits boulots : saisons en camping, Mac Do et un jour j'ai postulé dans le désamiantage. Pourquoi ce job ? Ca paie bien ! " (rires)

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? 
" On utilise des SAS pour entrer et sortir, des sortes de SAS de décontamination. Pour sortir et enlever l'amiante que l'on a sur nos combinaisons on doit prendre 2 douches : La première douche on l'a prend tout habillé, après on se deshabille dans un SAS tout en gardant notre masque. Puis on reprend une douche nu mais avec le masque sur le visage et c'est seulement sous cette seconde douche que l'on peut enlever notre masque. 
Ce qu'il faut pour faire ce job ? Etre curieux, aimer apprendre, polyvalent et être PARFAIT dans les protocoles à respecter. Si ça ce trouve dans 30 ou 40 ans je saurai que j'ai mal respecter le protocole car j'aurai développé une maladie à cause de l'amiante. Donc chaque jour j'essaie d'être appliqué dans mon équipement et les process. " 

Il aime les jeux vidéo - il vient de terminer The Last Of Us, passer du temps avec sa compagne, son chien, mater des séries sur Netflix et la NBA - il supporte l'équipe de BOSTON : " Je suis un grand fan de Kevin GARNETT !! " 

Il n'aime pas la routine et les faux culs.

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Oui ! Pourquoi ? J'ai fait mon taf, je pense du mieux que j'ai pu et ma journée s'est bien passée donc ouais ça roule pour moi : je n'ai pas à me plaindre. "

Une personne qui t' marqué ou t'influence encore aujourd'hui ? 
" Il y en a plusieurs comme mes parents et ma compagne. 
Mes parents parce que même si ce n'était pas toujours simple à la maison, qu'on était pas riche et bien ils se sont sacrifiés pour notre bonheur et je les en remercie.
Ma compagne : Manon. Tout simplement parce que c'est grâce à elle si je suis là où j'en suis, elle m'a motivé pour que je me bouge le cul ! " 

Le mot de la fin ? 
" Pluie ! " 

Merci Romain c'était sympa de discuter tout ce long trajet ensemble, c'est passé plus vite !
Au plaisir de se recroiser.


A.