Bonsoir à tous, Nous y sommes, c'est la dernière interview de 2023... Je ne pouvais pas terminer cette année sans une dernière rencontre...



Bonsoir à tous,

Nous y sommes, c'est la dernière interview de 2023... Je ne pouvais pas terminer cette année sans une dernière rencontre avec un(e) anonyme avant mes congés.

Je vous présente Lise, 20 ans.

Lise est étudiante : "Je poursuis des études pour devenir hôtesse de l'air. C'est un Bachelor de 3 ans suivi d'une formation de 2 mois, et c'est ma dernière année.
- Tu peux m'en dire plus sur ta formation ? C'est la première fois que j'interviewe une étudiante dans cette filière.
- Oui, bien sûr. Donc, comme je te l'ai dit, c'est un cursus de 3 ans, divisé en deux parties : une partie théorique et une partie pratique. J'ai déjà validé ma partie théorique, et je passerai à la partie pratique en 2024. Comment j'ai eu envie de faire ce métier ? C'est simple, je suis partie en voyage à 17 ans en Martinique, et j'ai pris un vol long courrier. Ça a été un déclic. Prendre l'avion a été une expérience incroyable, ça m'a fascinée, et savoir que les hôtesses de l'air voyagent à travers le monde tout en étant rémunérées m'a fait réaliser que c'était ça que je voulais faire comme métier."

Je lui demande d'en apprendre davantage sur ses études : "Le pilotage budgétaire. C'est une matière qu'on nous enseigne et que je déteste ! (rires) Ce ne sont que des calculs : les bénéfices, la trésorerie, du budget... Ça n'a rien à voir avec mon futur métier et clairement, ce n'est pas ma tasse de thé." (rires)

Ne connaissant pas ce milieu professionnel, je lui demande comment ça se passe après ses études, si c'est un milieu saturé au niveau des opportunités professionnelles ?
"Je ne dirais pas que c'est saturé, mais il faut attendre les sessions de recrutement des compagnies aériennes... Ce ne sont pas des offres d'emploi classiques ! Après l'obtention du diplôme, c'est à toi de démarcher les compagnies et de postuler lors de ces campagnes de recrutement : tu dois te vendre !"

Mis à part son futur métier, mon inconnue du jour aime passer du temps en famille et avec ses proches, ainsi que faire du shopping : "Que ça aille bien ou mal, le shopping est mon remède à tout ! Et j'aime voyager. Prochaine destination ? Le Sri Lanka, où je vais effectuer un stage dans une agence de voyage pendant 6 mois dans le but de devenir bilingue."

Elle n'aime pas les brocolis et les menteurs : "Même si nous avons tous menti une fois dans notre vie, pour moi, le mensonge équivaut à une trahison."

"Es-tu heureuse aujourd'hui ?
- Oui, j'aime ce que tu fais... Ça me met de bonne humeur, ça casse ma routine car d'habitude, j'aurais mis mes écouteurs, aurais fait défiler mon téléphone. Franchement, ça fait du bien."

Le mot de la fin ?
"Bonne Année à tous et laissez-vous interpeller par Allan, c'est que du positif, il ne faut pas refuser."

Merci, Lise, pour ta bonne humeur. C'était une belle rencontre, j'espère que nos chemins se recroiseront.

A.

P.S : Je n'en reviens toujours pas d'avoir repris ce projet cette année, que vous ne m'ayez pas oublié malgré 3 années de pause et que vous soyez toujours plus nombreux à venir découvrir chaque soir un(e) nouvel(le) inconnu(e). Certes, je publie de façon moins régulière, mais j'espère que ce format hebdomadaire avec une à deux rencontres vous plaît ? N'hésitez pas à m'envoyer des messages ou des commentaires pour échanger sur ce format.

Merci.

  Bonsoir à tous,  La semaine dernière j'ai tenté de prendre la ligne 1 pour trouver l'inconnu(e) du jour mais j'ignore pourquoi...

 


Bonsoir à tous, 

La semaine dernière j'ai tenté de prendre la ligne 1 pour trouver l'inconnu(e) du jour mais j'ignore pourquoi, je ne le sentais pas ... me restait cette sensation que ça n'allait pas se faire sur cette ligne. J'ai attendu, observé mais l'envie n'est pas venue. Donc tant pis, je me suis dit qu'après une journée de taf je trouverais l'inconnu sur le chemin du retour. Donc sur le retour me voilà dans le tramway, je vais pour m'asseoir en face d'un inconnu et je croise un regard, une tête que je connais : Eva, une ancienne inconnue rencontrée sur cette même ligne de tram. On se salue, et elle comprend que je m’apprête à interviewer un jeune homme en face de moi. 

Je vous présente Tristan, 29 ans.

Dans la vie Tristan est ingénieur informatique de formation : "C'est ma formation initiale mais je souhaite me reconvertir ! A la base je suis développeur web, ma première expérience pro dans ce domaine c'était mon alternance mais je trouve que cela s'est mal passé car j'étais dans une start-up. Alors pour certains c'est chouette ce genre de boites, mais pas pour moi : on est peu nombreux, on te demande énormément d'investissement pour peu - voire pas - de retours ni de reconnaissance. C'est le genre d'expérience qui te fait te remettre en question et c'est ce qui s'est passé dans mon cas. 
De plus, j'étais en ' full télétravail ' donc aucun contact avec des gens... Encore une fois pour certains c'est top mais pour moi, vu mon parcours personnel, cela ne m'a pas aidé à continuer dans l'informatique : être coupé de toute vie sociale c'était compliqué. J'avais besoin de revenir aux fondamentaux : le contact humain." 

Je ne peux pas en rester là, j'ai besoin de savoir déjà ce qu'il fait maintenant et quel est son parcours personnel qu'il vient d'évoquer, je lui demande :  "J'ai pas mal voyagé, pas mal rencontré de monde et avant ça j'ai fait pas mal de petits boulots, dont celui de serveur. Donc pour le moment je suis de nouveau serveur et ça me plait ... j'ai besoin de rencontrer des gens, cela m'est vital. (rires)
Il n'y a pas de sous-métier, tout n'est pas qu'une question de salaire : j'avais besoin d'un job qui a du sens !" 

Mis à part son métier, Tristan aime faire du sport : il pratique la course à pied et le paddle : " Et voyager ! Je suis de Nouvelle Calédonie, j'ai vécu 2 an et demi au Cameroun quand j'avais 7 ans, 1 année en France et à nouveau la Nouvelle Calédonie jusqu'au BAC. Après c'est compliqué les études supérieures là-bas, car il n'y a qu'une grande école mais pas toute les options et toutes les filières, donc j'ai été obligé de revenir en Métropole. 
Si je regrette ? Pas du tout c'est chiant de vivre sur une île ! (rires) Y a rien à faire on tourne en rond, et l'avion est hors de prix... Pour les vacances c'est génial, paradisiaque mais y vivre ce n'est pas pareil !! 
- Ton prochain voyage ? 
- Avec ma copine on prévoit pour 2025 la Nouvelle Zélande à pied : Te Araora, un trek de 3 à 4 mois. "

Il n'aime pas la moutarde, le saumon : " et un truc qui m'insupporte : les gens qui ne te laissent pas descendre du tram ! Ah, ils sont relous à faire ça. " (rires)

Je demande à mon inconnu du jour s'il est heureux, tout de suite maintenant : " Oui je pense ! C'est un truc qui m'arrive rarement : parler à un inconnu ! Et je dois dire que c'est plutôt agréable. " 

Le mot de la fin ? 
" Merci d'être venu me voir, c'est inspirant ton truc ! " 

Merci Tristan c'était aussi très inspirant ton parcours, ta vision de la vie ... J'espère que nous nous recroiserons.


A.




  Bonsoir à tous, Je suis un peu en retard pour la publication, le portrait d'Alie s'étant glissé entre deux interviews, celui de mo...

 


Bonsoir à tous,

Je suis un peu en retard pour la publication, le portrait d'Alie s'étant glissé entre deux interviews, celui de mon inconnue du jour a quelques jours de retard... J'espère qu'elle ne m'en voudra pas trop ! Donc, après avoir été refusé par un jeune homme dans le tramway pour motif de "la photo me gêne", j'ai décidé de sauter dans un autre tram. J'ai aperçu une femme derrière l'aubette du tramway, j'ai décidé de l'aborder : "Je ne prends jamais le tram et il faut que ça tombe sur moi !" (rires)

Je vous présente Emilie, 42 ans.

Dans la vie, Emilie est professeure des écoles : "En maternelle plus précisément ! - Depuis longtemps ? - 10 ans. Avant cela, j'étais CPE dans un collège/lycée. J'ai toujours voulu être professeure des écoles, mais pour différentes raisons, je n'ai pas emprunté cette voie professionnelle tout de suite. Ainsi, j'ai commencé ma carrière en tant que CPE, puis plusieurs années plus tard, j'ai fini par reprendre un MASTER par correspondance et pris une disponibilité d'un an (définition de la disponibilité : ici) afin de préparer le concours. C'est réellement une vocation ! Depuis toute petite, je jouais à la maîtresse et c'était mon rêve d'exercer ce métier."

Je lui demande de m'apprendre quelque chose sur son métier : "Chaque jour est différent, on ne peut jamais prévoir à 100%... Je suis avec des enfants de petite section, donc clairement, on s'adapte tout le temps. Mais c'est ce qui est sympa car on ne s'ennuie jamais. On s'occupe de petits humains et physiquement, il faut que le corps suive, mais chaque année est une page blanche à écrire avec eux et c'est ce que j'aime."

Emilie aime passer du temps en famille avec ses enfants, pratiquer le yoga et la course à pied.

Elle n'aime pas les inégalités, l'intolérance, le racisme et l'injustice : "Je sais que ça fait un peu cliché, mais clairement, ce sont des choses que je n'aime pas du tout !"

"Es-tu heureuse aujourd'hui ? - Oui ! J'ai construit, je pense, la vie que j'avais envisagée et espérée plus jeune, donc clairement, je me considère privilégiée de cela... De plus, tout va bien dans mon entourage... Je garde toujours à l'esprit une petite réflexion personnelle sur mon avenir, cela me permet de ne rien prendre pour acquis et d'avoir des projets. Ce qui ne va pas et bien, c'est à moi de faire en sorte de le changer, de l'anticiper !"

Le mot de la fin : "Merci pour cet échange ! Je suis un peu déçue tu ne m'as même pas posé de question sur mon accent, je suis déçue ! (rires) Je viens de Toulouse, nous sommes à Nantes depuis 2013."

S'en est suivi un débat animé avec mon inconnue sur un sujet assez clivant : "pain au chocolat ou chocolatine ? - je suis pour 'pain au chocolat', elle est pour 'chocolatine' ! Et vous, quelle école suivez-vous ? Hahaha !!"

Merci pour ce moment tramway-esque et j'espère que nous nous recroiserons un jour.

A.




  Bonsoir à tous,  Cette fois-ci, je n'ai pas observé, j'ai simplement foncé dans le tram et me suis assis en face de quelqu'un ...

 


Bonsoir à tous, 

Cette fois-ci, je n'ai pas observé, j'ai simplement foncé dans le tram et me suis assis en face de quelqu'un au hasard... Comme toujours, l'inconnu(e) du jour est interloqué(e). Je me demande souvent ce qui doit bien se passer dans la tête de mes "victimes" : oui... non... réseaux sociaux... photographie... j'accepte ou pas ? Bref, elle accepte.

Je vous présente Sam, 20 ans.

Dans la vie, Sam est comptable. J'aurais pu penser qu'elle était aussi étudiante comme Clémence, voire même camarade de promo, mais non, elle travaille depuis un an au sein d'une entreprise. Je lui demande de me parler de son métier : "C'est très routinier comme métier, mais c'est ce que j'aime ! (rires) On pourrait croire que le mot 'routinier' est employé de façon négative, mais pour moi, c'est le contraire, ça me rassure. (rires)
- Vocation ? 
- Oh non, pas du tout ! (rires) En fait, je me suis assez laissée porter. J'ai fait un CAP comptabilité, puis sans trop réfléchir, j'ai continué vers un BTS comptabilité et un DCG (Diplôme de comptabilité gestion) que j'ai obtenu en 2 années."

"Et donc, pourquoi avoir choisi la comptabilité ?
- Ah, mais je ne me suis jamais posé cette question ! (rires) En fait, à partir du moment où je suis rentrée en CAP comptabilité, je me suis dit que bon voilà, je vais faire ça. (rires) Je me suis laissée porter tout simplement."

Je lui demande de m'apprendre quelque chose sur son métier :
"Par exemple, aujourd'hui était une journée particulièrement ennuyeuse ! (rires) J'ai passé ma journée à faire des relances, des factures... On est en fin de mois donc clairement, ce sont des journées très chargées. Donc le problème informatique qu'on a eu aujourd'hui, et bien je m'en serais bien passée ! (rires) Sinon, je pourrais t'apprendre que la comptabilité ce n'est pas que des chiffres, c'est aussi beaucoup de raisonnement et de réflexion, c'est ce que j'aime d'ailleurs."

Mis à part son métier, Sam aime lire, écouter beaucoup de musique et faire du sport : "En ce moment, je fais de la gymnastique, c'est sympa. Peut-être que je vais aimer continuer... Je tente plein de choses chaque année pour voir si je trouve un truc qui me passionne.
- Et donc, la gym ?
- Eh bien, c'est sympa. On verra si je tiens l'année entière." (rires)

Elle n'aime pas : "Je n'aime pas les gens qui ne disent pas bonjour quand tu fais le premier pas et tu leur dis bonjour... Franchement, je ne comprends pas, c'est quoi le problème dans répondre à un bonjour !?" (rires)

"Es-tu heureuse aujourd'hui ?
- Oui, mais fatiguée."

Le mot de la fin ?
"C'était vraiment bien, cette discussion avec un inconnu m'a permi d'évacuer mon stress après cette journée difficile... Tu as raison, les gens ont besoin de parler, et encore plus avec un inconnu, ça fait du bien. Merci."

Merci à toi, Sam, et au plaisir de se recroiser. On a beaucoup ri pendant cette interview et je t'avoue que ça m'a fait du bien aussi.

A.





 

  Ce soir, une interview un peu particulière, laissez-moi vous raconter tout cela. Peu avant l'été, j'ai été contacté par une jeune ...

 



Ce soir, une interview un peu particulière, laissez-moi vous raconter tout cela. Peu avant l'été, j'ai été contacté par une jeune femme qui se lançait dans une sorte de quête initiatique personnelle à la rencontre des personnes qui l'ont marquée ou accompagnée tout au long de sa vie. À travers une émission radio/podcast, elle s'est lancée dans l'enregistrement de leurs parcours en leur rendant hommage. J'ai eu la chance et le privilège de l'avoir inspirée à un moment de sa vie, et j'en suis touché... C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés et que j'ai pu témoigner à son micro : lien de mon interview : ici.

Je lui ai ensuite proposé un petit crossover entre nos projets, et elle s'est donc prêtée à son tour au jeu de l'interview.

Permettez-moi de vous présenter Alie, 36 ans.

Alie mène une vie bien remplie : "J'accompagne les gens par le toucher, j'enseigne le shiatsu et je propose des ateliers de danse initiative."

J'ai l'impression que la danse est importante pour Alie, donc je lui demande quel type de danse elle enseigne et ce que cela représente pour elle.

"J'enseigne la danse des 5 rythmes, une forme de danse où chacun est libre de bouger comme il le souhaite... Une danse introspective. C'est quelque chose que j'enseigne de manière nomade. En fait, j'ai tout vendu. Mais quand je dis que j'ai tout vendu, je n'avais pas grand-chose à moi, à part ma voiture. (rires) Alors je pars avec mon sac à dos là où l'on veut bien m'accueillir pour enseigner mon art, généralement pour des associations. Pour moi, la danse est un acte de résistance contre la sédentarité, et il faut au moins briser cette routine une minute par jour, minimum. (rires) Pour moi, il n'y a rien de plus important que de se laisser emporter par la musique pendant une heure, ou plus, en laissant son corps libre de ses mouvements, surtout après avoir frôlé la mort!"

"Frôlé la mort ? Comment cela, si je peux me permettre ?"
J'ai la maladie de Lyme. J'ai dû me battre pour être là aujourd'hui car lors d'un périple au Portugal, j'ai contracté la maladie... Il faut savoir qu'il y a plusieurs formes de la maladie de Lyme, et pas de chance pour moi, j'ai eu la forme la moins agréable. J'ai suivi un traitement antibiotique très large avec de bons effets mais surtout beaucoup d'effets secondaires, pour essayer de trouver l'antibiotique qui fonctionne le mieux pour mon corps. Malheureusement, j'ai fait une surcharge médicamenteuse qui a entraîné une paralysie respiratoire. Je ne pouvais plus me lever, j'essayais de lutter mais cela empirait. J'ai donc décidé de lâcher prise et, inconsciemment, de me dire que c'était mon moment de partir. C'est à ce moment-là, où j'ai décidé d'accepter mon sort, que mon corps a commencé à se libérer. Hasard, coïncidence, je ne sais pas, mais ce que je peux te dire, c'est que quand ce n'est pas ton moment, on t'offre une seconde chance sur Terre."

Il m'est difficile de reprendre l'interview après un témoignage aussi poignant. Je comprends mieux maintenant le concept des Rencontres d'Alie... tendre le micro quand on a frôlé le précipice et qu'on pensait ne plus avoir la chance de s'exprimer. Je rassemble mes émotions et reprends le fil de l'interview en lui demandant ce qu'elle aime.

"J'aime le cinéma, la musique, bien sûr danser et l'écriture spontanée : j'écris quand j'en ai envie, que ce soit des scénarios, des courts métrages, de la poésie... selon mes envies."

Ce qu'elle n'aime pas : "Je trouve cela insupportable que les gens ne se disent pas bonjour, que ce soit sur un quai de tram/bus, en entrant dans une boutique, etc... Et ce qui me révolte en tant que femme, c'est que le simple fait de sourire à quelqu'un dans la rue est parfois interprété comme une proposition..."

"Es-tu heureuse aujourd'hui ?
Ouais, je trouve ça cool de discuter avec un inconnu sur un banc du tramway à Trocardière. Je suivais tes interviews à un moment et je trouve que vivre l'instant est encore plus sympa."

Le mot de la fin  ?
"Merci, Allan!"

Merci à toi, Alie, et merci de m'avoir interviewé pour ton émission. C'était très sympa.

A.


  Bonsoir à tous,  Jeudi dernier j'ai longtemps hésité, j'ai voulu aller sur la ligne 1 mais... j'ignore pourquoi, je ne le sent...

 


Bonsoir à tous, 

Jeudi dernier j'ai longtemps hésité, j'ai voulu aller sur la ligne 1 mais... j'ignore pourquoi, je ne le sentais pas ... Donc je suis reparti sur la ligne 3 : en général je descends vers Hôtel Dieu pour prendre un chronobus mais là j'ai changé mes plans. Pour être certain de ne pas aborder quelqu'un dans le vent, qui ne prendrait pas le même tram que moi, j'attends qu'un tram de la ligne 2 passe et je regarde qui reste sur le quai. C'est à ce moment là que j'aperçois une dame qui a son café dans une main et sa clope dans l'autre, je décide de l'aborder : elle accepte. Malheureusement pour moi elle descendra à l'arrêt d'après je devrai donc être rapide. 

Je vous présente Nadine, 57 ans.

Dans la vie Nadine est agent d'entretien : " Je fais des ménages dans des cages d'escaliers d'immeubles le matin, et dans des bureaux le soir. 
- Tu fais ce métier depuis longtemps ? 
- J'ai commencé à l'âge de 18 ans. Après j'ai fais des pauses j'ai eu des enfants. " (rires)

Je lui demande de me parler de son métier : " C'est un métier difficile, physique mais moi j'aime bien... Je n'ai pas de pression mais surtout ce qui me plait c'est que c'est un métier où l'on bouge : on ne s'arrête jamais et ça c'est sympa. Cela étant, ce n'est pas le même ménage qu'à la maison, donc je ne vois pas trop ça de la même façon - heureusement d'ailleurs. (rires)
Avant je faisais des remises en état pour des maisons ou des appartements neufs : juste avant la remise des clés, une entreprise de nettoyage est appelée pour mettre en état ... C'était difficile ça aussi ! " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier :
" Il faut certaines choses pour pouvoir faire.
- comme ? 
- de la motivation ! C'est physique donc si tu n'es pas motivé, tu ne tiendras pas. Et puis il faut respecter les horaires de travail et surtout respecter le matériel. " 

Mis à part son métier, Nadine aime faire des activités avec ses petits-enfants et faire les magasins : " même si je ne roule pas sur l'or, j'aime faire du shopping. " (rires)

Elle n'aime pas les gens agressifs : " Je trouve que depuis la fin du Covid et des confinements c'est pire qu'avant... Les gens sont malpolis, aigris, ne sourient pas... dans le tramway ils sont tête baissée sur leur smartphone et il ne faut pas leur parler. " 

Es-tu heureuse aujourd"hui ? 
" Oui ! J'ai une petite vie tranquille, j'ai besoin de peu pour me sentir bien. " 

Le mot de la fin ? 
" Je suis contente de t'avoir rencontré ! " 

Merci Nadine, je suis moi aussi content de t'avoir rencontrée, et j'espère que nous nous recroiserons prochainement.

A.

  Bonsoir à tous,  Avant d'aborder mon inconnu du jour j'étais sur le quai avec un  sympathique  journaliste d'Actu.fr  qui voul...

 


Bonsoir à tous, 

Avant d'aborder mon inconnu du jour j'étais sur le quai avec un sympathique journaliste d'Actu.fr qui voulait me suivre dans le tramway. Il ne m'en faut pas plus pour l'inviter dans mon bureau sur rails ... Nous papotons autour du projet, sa genèse puis vient le moment d'entrer dans la rame ... j'observe et aperçoit quelqu'un, seul, de dos. Nous partons à sa rencontre, je l'aborde : " C'est génial ton truc, j'accepte ! "

Je vous présente Youri, 26 ans.

Dans la vie mon inconnu du jour est étudiant en ostéopathie : " Je suis actuellement en 2ème année et il y en a 5 en tout. C'est un changement de voie professionnelle, avant j'étais infirmier mais j'ai été dégoutté du métier. J'ai exercé 3 ans en hôpital psychiatrique ; 3 ans qui n'étaient pas à la meilleure période j'avoue : Covid ! Ce n'est pas la période la plus simple pour commencer un métier dans la santé ! (rires) 
La psychiatrie c'était une bien belle expérience mais je trouvais cela routinier, j'aime le soin à la personne mais je trouvais, pour moi, cet environnement trop médicamenteux. Je ne dis pas que les médicaments ne servent à rien, d'autant plus dans le milieu de la psychiatrie, mais j'avais l'impression d'être un pilulier en blouse blanche... Je ne me sentais plus utile et j'avais surtout envie de changer d’hôpital. " 

Je lui demande de me parler de son nouveau choix professionnel : devenir ostéopathe.
" Déjà, tu sais que tu as 45 minutes minimum avec la personne, donc on est dans une approche différente du soin. Il y a un côté sain de ce corps de métier dans le sens où tu remets le corps du patient en état d'équilibre et en adéquation, avec de la manipulation : étudier le corps c'est passionnant et à manipuler encore plus. " 

J'ai moi aussi repris mes études à 26 ans, et même si je me doute de sa réponse : n'as-tu pas trouvé cela difficile ?
" Oh que si ! C'est galère de se remettre dans le bain. Et encore, ça ne faisait que 3 ans que j'avais quitté les bancs de l'école... Mais bon il y a forcément une période difficile au début, et ça finit par s'estomper au bout d'un moment. " 

Mis à part ses études Youri aime aller au cinéma, aller à des expos et dessiner : " Je dessine des planches anatomiques pour les cours et ça me permet d'apprendre mieux car je visualise le corps. C'est une méthode d'apprentissage dont j'ai besoin : je dessine car j'ai une mémoire graphique.
J'aime aussi les sorties dans les bars donc peut dire que j'aime bar-rer... je viens d'inventer ce verbe ! " (rires)

Il n'aime pas l'injustice, l'égocentrisme, les champignons, les huîtres : " Et je déteste par dessus tout : étendre mon linge , qu'est ce que c'est chiant ce truc ! " (rires)

" Es-tu heureux aujourd'hui ?
- Oui plutôt ! Pourquoi ? Je suis bien entouré car j'ai ma famille et mes amis, j'ai une projection professionnelle qui me plait et me motive chaque jour ; et financièrement pas de soucis donc je me sens chanceux d'avoir ce combo de bons éléments réunis. " 

Le mot de la fin ? 
" Merci ! Hyper intéressant ta démarche, je pense que beaucoup de monde aimerait faire ce que tu fais, mais personne ne franchit le pas de parler à l'inconnu assis en face. Ton truc c'est dingue, j'en reviens pas !  "

Merci Youri pour la double interview avec moi et le journaliste ... j'espère que nous nous recroiserons un de ces jours dans le tramway. 


A.

 





  Bonsoir, Nous sommes jeudi, il est tôt, trop tôt... C'est là que je réalise que je vieillis et que je sens le poids du manque de somme...

 


Bonsoir,

Nous sommes jeudi, il est tôt, trop tôt... C'est là que je réalise que je vieillis et que je sens le poids du manque de sommeil. En 2013, je pouvais dormir seulement 5 heures et être en pleine forme ! Aujourd'hui, avec seulement 5 heures de sommeil, le mot "fraîcheur" a disparu de mon vocabulaire, haha ! Enfin, il est 6h30, je suis à l'arrêt du 8 mai et j'aborde une femme au bout du quai.

Je vous présente Carole, 43 ans.

Carole est infirmière : "Cela fait 17 ans que je suis infirmière et j'aime toujours autant mon métier. En ce moment, je suis en formation pour devenir infirmière anesthésiste. J'attendais cette formation depuis 5 ans, car c'est un investissement lourd pour l'hôpital.
- Comment cela, "un investissement lourd" ?
- La formation de base est coûteuse, c'est un programme de 2 ans où l'on réapprend le métier et l'objectif est de réussir, donc il y a une certaine pression."

Je demande à Carole de me parler de son métier d'infirmière : "Je travaille en salle de réveil, je suis infirmière en bloc opératoire depuis 10 ans. Je m'occupe d'un nombre restreint de patients, donc j'ai le temps de prendre mon temps... mais cela ne veut pas dire que ce n'est pas difficile, hein ! (rires) Je veux juste dire que je me sens un peu différente de mes collègues, donc privilégiée ! C'est un métier formidable, humain, et je ne m'en lasse pas."

Je lui demande de me partager un aspect peu connu de son métier : "Quand je dis aux gens que je suis infirmière dans ma vie quotidienne, ils se confient immédiatement à moi ! Il y a une bienveillance qui s'installe naturellement et les gens se livrent presque instantanément... C'est très amusant à vivre."

Outre son métier, mon inconnue du jour aime : "J'aime sortir, passer du temps en famille et cuisiner/faire de la pâtisserie pour mes filles" - Carole a deux filles de 11 et 14 ans.

Elle n'aime pas l'individualisme, elle constate que vivre ensemble est devenu de plus en plus difficile à expliquer aux gens : "Tu sais, ce sentiment de 'moi, moi d'abord !' Ça m'insupporte. Ah, j'ai oublié de te dire quelque chose que je n'aime pas : le café... sous toutes ses formes. C'est quand même ironique pour une infirmière de ne pas boire de café ! (rires)"

"Es-tu heureuse aujourd'hui ?
- Oui, ça va, je ne me plains pas... Tu sais, il y a toujours pire, donc je relativise. Pourquoi être triste quand les gens autour de moi vont bien... Et en ce moment, je suis en stage en pédiatrie, je suis dans une super équipe et c'est un plaisir d'aller travailler."

Pour conclure, le mot de la fin ?
"C'est une rencontre très agréable et cela m'a mis de bonne humeur de si bon matin, merci."

Merci à toi, Carole, et au plaisir de se recroiser un de ces matins sur le quai du tram.

A.


  Bonsoir à tous, Nous sommes mercredi et je reprends le tramway après 10 jours de vacances ; une petite contracture au mollet m'empêcha...

 


Bonsoir à tous,

Nous sommes mercredi et je reprends le tramway après 10 jours de vacances ; une petite contracture au mollet m'empêchait de marcher trop longtemps... Oui, ici je vous raconte tout, même les détails qui pourraient ne pas vous intéresser haha ! Enfin, sur le chemin du retour, je monte dans une rame vide... Une jeune femme passe devant moi alors que je suis debout dans la rame, à observer et à me demander qui sera le/la futur(e) inconnu(e). Elle s'assoit assez loin de moi, mais peu importe, je la laisse s'installer, sortir ses écouteurs et je vais me positionner en face d'elle.

Je vous présente Clémence, 29 ans.

Dans la vie, Clémence est en reprise d'études : "Je suis en BTS alternance en comptabilité, c'est une reconversion professionnelle. Avant cela, je travaillais sur des plateformes téléphoniques... Tu peux imaginer ce job, non ? Tu comprends pourquoi j'avais envie de changer ? (rires) C'était une expérience, je n'aurais jamais pensé y rester aussi longtemps, c'était vraiment pénible. Mais quand tu viens de ce milieu et que tu cherches un autre emploi, on ne te propose que des postes similaires, comme si tu étais catégorisée ! J'ai eu la chance de pouvoir quitter cet enfer pour rejoindre l'entreprise de mon frère, me former en tant qu'assistante commerciale et toucher un peu à la comptabilité. C'est là que j'ai eu le déclic, je voulais un travail administratif, et la comptabilité s'est imposée comme une évidence."

Je lui demande de me parler de son parcours scolaire, de ce qu'elle voulait faire à la base : "J'ai toujours voulu travailler dans le cinéma, un métier créatif dans ce domaine... J'ai essayé, mais c'est un milieu très fermé, tout fonctionne par réseau. Après un an, j'ai dû me réorienter et j'ai opté pour un BTS Tourisme."

Avant de lui demander de m'apprendre quelque chose sur son métier, je lui parle du plan comptable, car ce que vous ignorez peut-être à mon sujet, c'est que j'ai passé un BEP comptabilité et ce plan comptable m'a traumatisé haha ! Ce qui n'est clairement pas le cas de Clémence, vu qu'elle souhaite en faire son métier.

Bref, revenons à nos moutons : apprends-moi quelque chose sur ton futur métier ?
"Je trouve que dans mon entourage et dans la société en général, le métier de comptable est assez mal perçu. Alors qu'en réalité, c'est un travail extrêmement important au sein d'une entreprise... Combien d'entreprises mettent la clé sous la porte car leurs comptes ne sont pas en ordre ! C'est là que le métier prend tout son sens!"

Mis à part la comptabilité, mon inconnue du jour aime passer du temps en famille et avec ses amis : "Et comme tu t'en doutes, j'adore le cinéma ! Un film qui m'a marqué ? 'Mommy' de Xavier Dolan."

Ce qu'elle n'aime pas : "Les films Marvel ! (rires) Et plus sérieusement, l'injustice et les incivilités."

"Es-tu heureuse aujourd'hui ?
-Oui.
-Et pourquoi ?
-J'ai terminé mes premiers examens, qui se sont bien passés, donc je suis détendue, et ce soir, j'accompagne une amie au concert d'Adé."

"Pour conclure cette interview, le mot de la fin ?
-Bonne journée et bon courage."

Merci, Clémence, et peut-être nous recroiserons-nous bientôt dans le tram !

A.

  Bonsoir à tous,   Vendredi dernier j'étais, comme à mon habitude, au terminus de la ligne 3, j'attendais seul sur le quai. Un tram...

 

Bonsoir à tous,
 
Vendredi dernier j'étais, comme à mon habitude, au terminus de la ligne 3, j'attendais seul sur le quai. Un tram part sans moi car je décide de prendre le prochain. Une jeune femme arrive presque à mon niveau, je décide donc de l'aborder : " Ah mais je crois que j'ai déjà entendu parler de toi, il me semble même que je te suivais régulièrement à une époque... parce que ça fait longtemps que tu fais ça ? "
Effectivement, on enchaîne sur la discussion de mon arrêt/reprise de l'Inconnu du Tram ... C'est super facile quand les gens que j'aborde connaissent le projet. 

Je vous présente donc Eva, 27 ans.

Dans la vie Eva est en reprise d'études : " Je suis en études de web/design, c'est du maquettage / création de sites web, c'est un BACHELOR de 3 ans et je suis actuellement en 2ème année. Ce que je faisais avant ? Et bien j'étais dans le management, gestion d'équipe, c'était une chouette expérience mais il me manquait quelque chose afin de me sentir vraiment épanouie. 
J'ai toujours été passionnée par des métiers créatifs et je ne pensais pas que c'était pour moi, je voyais ces métiers d'une certaine façon élitiste et pas à ma portée. Tu sais ce sentiment de "c'est pas pour moi", "je ne suis pas capable d'y arriver" ... 
Et c'est un peu un concours de circonstances qui m'a amenée vers ce métier et ma chance à moi a été le covid et les confinements. (rires) Parce que j'étais en intérim dans la gestion d'équipe comme je te disais avant et on m'a proposé un CDI, j'étais déjà en plein questionnement pro. J'ai refusé ce CDI et donc je me suis retrouvée au chômage la semaine avant le confinement. C'est pendant cette période que j'ai cherché ce que je voulais réellement faire et ainsi aujourd'hui je suis en BACHELOR Web/Design.
Comme tu disais tout à l'heure à notre rencontre, toi le confinement t'a freiné dans l'Inconnu du Tramway, et bien moi ça a été une chance de pouvoir me lancer dans ce qui me faisait kiffer : le créatif. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son futur métier ? 
" Là, je ne vois pas mais je vais t'apprendre un truc concernant un job que j'ai fait il y a longtemps : la téléprospection. Tu sais, si quelqu'un t'appelle pour te vendre un truc ou bien, comme actuellement, ton compte CPF, tu as juste à leur dire que tu es sur bloctel et ils sont obligés de raccrocher.
- Tu me donnes donc un conseil d'utilité publique là ?
- Oui, clairement ! (rires)
- Et cette expérience de téléprospectrice, tu peux m'en dire plus ?
- C'est - comme tu l'imagines - un job difficile, ce sont des jeunes qui ont des contrats à la semaine comme ça on te met la pression sur tes objectifs. Si tu ne les atteins pas, ton contrat n'est pas renouvelé ... 
Tu travailles bien souvent de 8h à 10h puis de 15h à 21h. C'est pour contacter les gens quand ils sont chez eux, hein ! Mais c'était quand même une belle expérience, parfois c'était presque une télé-réalité : plein de jeunes enfermés entre 4 murs avec de grandes plages horaires, parfois à ne rien faire... tu vois le genre ? " (rires)

Mis à part tout ça, Eva mon inconnue du jour aime manger (rires) : " Je suis plutôt cuisine chinoise et japonaise, mais je mange de tout sinon ! Et j'aime la photo argentique : je m'y suis mise il y a quelques années et c'est génial cette surprise de découvrir tes photos sur une pellicule quelques semaines voire quelques mois après. Tu ne te rappelles plus des photos et c'est magique de les découvrir. " 

Elle n'aime pas le manque d'ouverture d'esprit des gens : " Ces gens obtus qui veulent absolument t'imposer leur point de vue ou leur pensée... j'aime débattre et ça m'énerve ce genre de personnes. 
Ah j'aime un autre truc aussi, j'ai oublié de te dire : j'adore mater les commentaires des gens sur les réseaux sociaux (facebook par exemple). Tu sais, genre un commentaire bien naze ou plein de fautes d'orthographe. Mon petit plaisir, c'est de cliquer sur le profil de cette personne et parfois tu es choqué quand tu vois d'un côté son compte sans filtre, avec la photo des ses gosses, et de l'autre, les propos nuls que la personne tient. " (rires)

" Es-tu heureuse aujourd'hui ?
- Oui ! Je suis heureuse et soulagée d'avoir enfin trouvé ma voie professionnelle. Et puis, heureuse sur le plan perso aussi : famille, mais aussi copain ... on emménage bientôt ensemble, donc grande étape. (rires) J'ai connu une période de ma vie moins heureuse et là, clairement je savoure. "

Le mot de la fin ? 
" Merci ! Mon trajet a été bien sympathique en ta présence aujourd'hui, c'est fou comme le trajet passe plus vite en papotant avec un inconnu. " (rires)

Merci Eva et merci de me suivre depuis quelques années. Je suis enchanté que l'on se soit trouvé sur le quai du tram, j'espère que nous nous recroiserons.


A.

  Bonsoir à tous,  Comme indiqué sur facebook & instagram j'ai été accompagné d'un journaliste de France 3 lundi dernier : nos ...

 


Bonsoir à tous, 

Comme indiqué sur facebook & instagram j'ai été accompagné d'un journaliste de France 3 lundi dernier : nos échanges ont tourné autour du projet puis nous avons vite sauté dans une rame. J'ai abordé la première personne seule que mon regard croiserait : ce sera lui ma victime ! :)

Je vous présente Thibault, 18 ans.

Dans la vie Thibault est étudiant en Digital Marketing : " En quoi ça consiste ? Et bien c'est plus ou moins pour gérer la communication d'entreprise autour des réseaux sociaux. Donc là je vise le Bac +3, on verra après ! "

Je lui demande de me parler de son parcours : " J'ai terminé un Bac Professionnel Commerce, et me voilà dans le Digital Marketing. Bon ce n'est clairement pas ce que souhaitais faire ! (rires) 
Je voulais faire des études d'Histoire, ma grande passion !  Mais pour faire plaisir à ma mère, qui ne voyait pas d'avenir dans cette branche, j'ai changé mon choix. J'ai opté pour un métier avec, je pense, un peu plus de débouchés. "

"Apprends-moi un truc sur tes études !
- On a des cours de Photoshop ! C'est dur, déroutant y a des boutons et des fonctions partout mais c'est super sympa. En plus, les outils informatiques c'est super utile car je peux apprendre chez moi. " 

Thibault aime les jeux vidéo et son chat qui s'appelle 'Titouan' (rires) : " Ma grande passion je te l'ai dit c'est l'Histoire donc je lis énormément de choses historiques : actuellement je lis la biographie d'un révolutionnaire vendéen Charrette ... c'est passionnant mais qu'est-ce que c'est long à lire, c'est un pavé. (rires) 
- Quelle est ta période historique préférée ? 
- Le médiéval : les chevaliers, les rois ... "

Il n'aime pas les inégalités et le manque d'effort pour l'écologie : " C'est une priorité de notre époque et j'ai l'impression que tout le monde s'en fout, ça me révolte ! " 

Le mot de la fin ? 
" Vive l'Histoire ! " 

Je viens de me rendre compte en écrivant que j'ai oublié de lui demander s'il était heureux aujourd'hui ... En tout cas il avait l'air de l'être... Merci à toi Thibault d'avoir accepté de te faire bombarder de questions par moi et par le journaliste de France 3, j'espère que nous nous recroiserons prochainement.


A.

  Bonsoir à tous, Vendredi dernier en rentrant du travail j'ai varié un peu : au lieu d'essayer de trouver l'inconnu(e) du jour ...

 


Bonsoir à tous,

Vendredi dernier en rentrant du travail j'ai varié un peu : au lieu d'essayer de trouver l'inconnu(e) du jour au terminus de la ligne 3, j'ai eu envie de tenter l'arrêt d'après : Sillon de Bretagne. Après un premier refus d'une jeune femme à la fois méfiante mais amusée par la démarche, je décide d'aller aborder un jeune homme que j'aperçois au loin sur le quai, casque audio vissé sur les oreilles.

Je vous présente Vassili, 31 ans. 

Dans la vie mon inconnu du jour est coordinateur au sein d'une association : " Je gère la vie de l'association au quotidien : communication, organisation, plannings, etc. 
- Quel type d'asso ? 
- Une association de cours de breton. 
Cela fait un peu plus d'un an que j'y travaille  et c'est vraiment sympa vu que j'aime parler breton, c'est l'endroit idéal ! Avant ça j'ai fait un BAC Pro secrétariat, puis des études supérieures en communication pour faire plaisir à ma maman. (rires)
Après, je suis passé par la case chômage, puis RSA ... Je pense que je n'avais pas le profil et/ou la culture pour certains postes en entreprise pour lesquels je postulais. C'est à ce moment-là que j'ai décroché un contrat dans une association d'aide au logement, mais j'ai démissionné au bout d'un moment car humainement cela me pesait. Tu sais, toute la journée tu reçois, tu écoutes des gens en détresse, et même si c'est chouette de pouvoir aider, et bien il faut être armé psychologiquement pour tenir. C'était une chouette expérience, j'en garde un bon souvenir ! En parallèle de ce job, je prenais des cours du soir de breton, donc quand j'ai démissionné j'ai enchaîné vers une formation intensive de breton : 35h par semaine pendant 9 mois. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier : " J'aime le breton mais pas que, j'aime aussi le gallo ! Sais-tu que le gallo est différent du breton ? Le gallo est une petite sœur du français, alors que le breton vient de la langue celtique. "

Mis à part son métier, Vassili aime moultes autres activités dans le milieu associatif : " Je milite pour la valorisation du gallo, et je suis dans le Conseil d'Administration d'un association qui édite des livres, magazines et journaux en breton. Mais mis à part tout ça, j'aime aussi des choses plus classiques comme passer du temps avec ma copine, les jeux vidéo - il joue actuellement à STARTFIELD et il aime s'occuper des ses deux lapins : boubou et pooky ! " (rires)

Vassili est vegan mais n'aime pas le pamplemousse : " Sinon plus d'actualité, je suis assez inquiet par la montée du fascisme. " 

" Es-tu heureux aujourd'hui ?
- Oui ! Tout n'est pas simple aujourd'hui, mais ça va ... Je ne me plains pas. J'ai des activités, un toit et une compagne.
- Et 2 lapins ! 
- Oui. " (rires)

Le mot de la fin : " HAI DON ! 
C'est du Gallo ça veut dire allez on y va, let's go ! C'est vraiment une expression qu'on utilise fréquemment quand on parle le Gallo. "

Merci Vassili pour ta bonne humeur et au plaisir de te recroiser, Kenavo ! 


A.

  Bonsoir à tous,  J'ai rencontré mon inconnue sur le quai du bus ; hé ouep, je suis l'Inconnu du Tram, mais parfois je peux faire l...

 


Bonsoir à tous, 

J'ai rencontré mon inconnue sur le quai du bus ; hé ouep, je suis l'Inconnu du Tram, mais parfois je peux faire l'Inconnu du Chronobus, je suis un ouf ! Bref, sur le moment un peu surprise qu'un inconnu l'aborde, elle accepte néanmoins directement.

Je vous présente Carla, 20 ans.

Dans la vie Carla est étudiante infirmière : " Je suis actuellement en 3ème année ! Si ça me plaît ? Non pas du tout ! (rires) A la base, j'ai fait médecine mais après ma première année ratée et souhaitant rester dans le médical j'ai décidé de tenter l'école d'infirmière. Je vais aller au bout, c'est ma troisième année, pour obtenir mon diplôme. Il existe une possibilité, après, de retourner en médecine ... Il y a très peu de places : 13 exactement, mais je vais tenter ma chance ! Et si je n'y arrive pas ? Et bien je vais exercer en tant qu'infirmière et après on verra ! " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son futur métier : " Tu savais qu'il y avait des vaisseaux sanguins dans les os ? 
- euh ... non ! Tu m'apprends effectivement un truc. " (rires)

Mon inconnue du jour aime la danse - elle pratique la street-dance, et elle fait du tennis quand elle a le temps : " Parce qu'avec les études, les stages ... ce n'est pas toujours simple de gérer l'emploi du temps. " 

Elle n'aime pas : " Avoir quelqu'un qui essaie de diriger ma vie, ou simplement avoir quelqu'un qui me donne des ordres. " 

" Es-tu heureuse aujourd'hui ? 
- Oui ! Je suis bien entourée : copain, famille et amis ... Aucune raison d'aller mal avec un tel entourage. " (rires)

Le mot de la fin : " Merci beaucoup, c'est très cool ce que tu fais, même s'il est tôt ! " 

Merci Carla pour ta bonne humeur matinale, et peut-être nous recroiserons-nous bientôt à l'arrêt du chronobus.


A.


Bonsoir à tous, C'est après un premier refus que j'ai abordé celle qui ne le sait pas encore, mais sera l'inconnue du jour. Cer...


Bonsoir à tous, C'est après un premier refus que j'ai abordé celle qui ne le sait pas encore, mais sera l'inconnue du jour. Certes un peu réticentes au premier abord elle finit par accepter avec le sourire. Je vous présente Christelle, 54 ans. Dans la vie mon inconnue du jour est aide soignante :

" 35 ans que je fais ce métier et je prends toujours autant de plaisir chaque jour ! J'ai toujours aimé ce qui tourne autour de la santé, de l'humain et donc des patients ... C'est le combo parfait pour moi. - Vocation ? - On peut dire ça. J'ai commencé à 19 ans en tant que bénévole ambulancière, c'est ça qui m'a donné envie d'en faire mon métier : m'occuper et prendre soin des gens. " Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ? " C'est dur ta question ! (rires) Un truc qui m'a marquée ? Mon premier décès, je m'en souviens comme si c'était hier c'était un jeune homme de 19 ans ... son premier, on s'en souvient toujours.

Il faut, dans ce métier, 'essayer' de prendre du recul même si c'est compliqué ... On s'attache forcément, certains patients sont seuls et ont besoin de parler, alors on les écoute avec plaisir. " 

Christelle aime faire de la photo : elle photographie des paysages de bord de mer, elle dépanne pour les photos de mariages de proches et elle adore photographier ses animaux. Elle aime aussi faire du vélo mais sa grande passion c'est la danse country : " 8 ans que je pratique assidûment, c'est mon exutoire. J'ai découvert ça dans une fête de village : même si je connaissais, je n'avais jamais osé en faire et un jour on m'a proposé ... J'étais trop contente, il fallait juste qu'on me sorte de ma zone de confort. " (rires)

Elle n'aime pas : " Je ne suis pas difficile, c'est vraiment pas une question pour moi ! (rires) Mais bon s'il faut que je te donne une réponse je dirais que ça manque de sourire dans le tramway ! " " Es-tu heureuse aujourd'hui ? - Oui ! - Pourquoi ? - Et bien parce que je me rends à mon travail et que je sais que je vais être utile. "

Avec Christelle, on continue de discuter de son métier, elle m'apprend que son service actuel c'est la pédopsychiatrie mais qu'avant ce service elle travaillait dans une maison d'arrêt : " Je m'en souviendrai toute ma vie ! La prison c'est un milieu peu connu, c'était mon choix d'aller travailler en prison toujours en tant qu'aide soignante, hein ! (rires) La première fois que tu te trouves devant les portes d'une prison et que tu passes tous ces portiques de sécurité, c'est très impressionnant, mais comme je te l'ai dit c'était un choix mûrement réfléchi et j'ai eu envie d'aller voir ce qu'il y a derrière ces murs. "

Le mot de la fin ? " Je suis contente de t'avoir rencontré ! " Merci Christelle et au plaisir de se recroiser sur le quai du tram à Rezé.


A.

Bonsoir à tous, Encore une fois, je sors du travail, traîne sur le quai et je n'arrive pas à me décider : qui vais-je aborder ? Et puis ...


Bonsoir à tous,

Encore une fois, je sors du travail, traîne sur le quai et je n'arrive pas à me décider : qui vais-je aborder ? Et puis je finis par rentrer dans la rame. Je jette un coup d’œil derrière moi, puis devant... J'aperçois un homme qui s'apprête à mettre des écouteurs.
 
Je vous présente Florian, 54 ans.

Dans la vie mon inconnu du jour travaille dans les assurances : " Depuis combien de temps je fais ce métier ? 20 ans de contacts téléphoniques avec les clients et j'aime ce que je fais. 
- Tu peux m'en dire plus ? En quoi consiste ton métier exactement ?
- Oui bien sûr, je m'occupe de sinistres automobiles du quotidien. Les sinistres qui reviennent le plus dans mon service, ce sont des enfants qui ont écrit sur la voiture du voisin, un caillou qui atterri dans la vitre ou la portière du véhicule du voisin... Et dans les plus étranges, quelqu'un dans le Sud de la France m'a appelé pour un sinistre de rafales de kalachnikov sur son véhicule. Je te rassure c'est rare, ça ! " (rires)

Les assureurs n'ont pas bonne réputation de manière générale et je lui demande si les gens sont agressifs quand ils l'appellent : " Non ! Il peut y avoir des tensions mais c'est très rare... On est dans l'écoute et on est là pour les aider, vraiment ! " 

Je fais un rapide calcul entre l'âge de mon inconnu et son ancienneté sur son job d'aujourd'hui : " Mais tu faisais quoi avant de travailler pour une assurance ?
- J'ai travaillé pour une agence de voyage et à un moment j'ai voulu réaliser mon rêve : devenir naviguant pour une compagnie aérienne. J'avais un entretien le 15 septembre 2001... Autant dire qu'après le 11 septembre, tout a été gelé. J'ai dû d'abord revoir ma voie professionnelle pour en faire le deuil quelques années après. 
C'est une ancienne collègue qui a été embauchée où je suis, qui m'a parlé d'une opportunité pro, et me voilà 20 ans après. " 

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier : 
" Un véhicule n'est réparable qu'à la hauteur de sa valeur. Exemple : si tu as une vieille voiture de 20 ans, qui est cotée 400 € mais qu'il y a 4 000 € de réparations... Et bien ta voiture ne sera pas réparée et tu seras indemnisé, mais malheureusement pas du montant souhaité. " 

Florian aime : " Je n'ai pas de passion, pas de hobbie particulier... un ciné de temps en temps ou une bonne série et ça me suffit ! " 

Il n'aime pas : " Ce que je n'aime pas, je ne le fais pas ! (rires) Plus sérieusement je n'aime pas les dogmes religieux... J'adorerais que des extra-terrestres arrivent et prouvent que tout cela n'existe pas. " (rires)

" Es-tu heureux aujourd'hui ? 
- J'ai connu mieux ! 
- Pourquoi ? 
- Et bien parce que... " (rires)

Le mot de la fin ?
" Pour vivre heureux vivons cachés ! " 

Merci Florian et merci pour cette longue discussion sur la ligne 3, c'était super sympa ... J'espère que nous nous recroiserons.


A.



  Bonsoir à tous,  A près quelques tentatives infructueuses  sur le chemin du retour, je finis par monter dans le tramway et je décide de fo...

 


Bonsoir à tous, 

Après quelques tentatives infructueuses sur le chemin du retour, je finis par monter dans le tramway et je décide de foncer sur la première personne que je croiserai dans la rame ! Il a les écouteurs sur les oreilles, je me permets de briser sa bulle en lui parlant du projet : " Yes sans souci ! je me mets en face de toi ? " 

Je vous présente Jimmy,  24 ans. 

Dans la vie mon inconnu du jour est jardinier/paysagiste : " En fait, mon parcours professionnel est un peu plus compliqué que ça. (rires) 
J'ai un CAP jardinier paysagiste que j'ai passé en 2017 que j'ai exercé en apprentissage... Un peu par hasard d'ailleurs, car à la base je me rendais à la recherche d'un stage de découverte d'entreprise et je suis reparti avec un contrat d'alternance. Mais aujourd'hui, je ne suis à la découverte du monde professionnel, car j'ai soif d'apprendre de nouvelles choses. Je n'ai que 24 ans et j'ai taffé en restaurants, en tant que soudeur, j'ai été vendeur dans une animalerie, bossé à l'usine... Je suis polyvalent et je déteste la routine, j'ai besoin de découvrir des choses en permanence et je trouve ça super intéressant de ne pas rester juste dans un domaine spécifique. Et puis, avoir plusieurs cordes à son arc, je me dis que si ça ne me sert pas à moi, ça servira peut-être à quelqu'un. " (rires)

Je lui demande si son parcours scolaire a été semé d'embûches ? 
" Oui, plus ou moins, je n'ai jamais vraiment su ce que je voulais faire... Même si j'ai toujours eu une passion pour les plantes ! Notamment une... le cannabis. " (rires)

Je lui demande de me parler de son premier métier de paysagiste et de m'apprendre un truc : " C'est un job physique car on peut porter des choses lourdes, la météo ne m'a jamais trop dérangé mais ça peut décourager certains. Tu sais que dans ce métier on ne fait pas que s'occuper des plantes, on fait aussi de la maçonnerie pour réaliser des créations, des aménagements pour les clients. C'est d'ailleurs ça, la partie physique, la maçonnerie ! " 

Jimmy, tout naturellement, m'apprend qu'il habite sur Montaigu, qu'il était au SPIP44 et qu'il rentre actuellement chez lui, dans sa campagne comme il dit. " Jimmy, je suis désolé de ne pas savoir, mais c'est quoi le SPIP44
- C'est là que je me rends pour mon addiction au cannabis. Vas-y, écris mon histoire ça ne me dérange pas ! 
En fait je fume depuis l'âge de 13 ans, j'étais un gros fumeur et je travaille sur moi pour moins fumer même si je sais que je suis pas près de me débarrasser de ce produit car il est en moi... Il faut juste apprendre à vivre avec, comme pour un alcoolique : apprendre à vivre avec ses démons. 
- Un message pour les jeunes au sujet du cannabis ?
- Il faut sensibiliser les jeunes sur les addictions en général : alcool, drogues !! Je ne suis personne pour interdire aux jeunes, mais je suis là pour sensibiliser aux risques. " 

Jimmy m'avouera avoir des exutoires : la mécanique, faire du bateau sur la Sèvre, faire voler un drone et rouler à moto : " Quand je roule je me sens libre, mes démons sont loin quand je suis sur la route. " 

Il n'aime pas les carottes et le manque de respect.

" Es-tu heureux aujourd'hui ? 
- Ouais, ça va. Je ne déprime pas aujourd'hui, je trouve que j'ai une situation correcte... Y a pire ailleurs, moi je ne manque de rien. " 

Le mot de la fin ? 
" Il faut penser à son avenir c'est important pour ne pas manquer le coche. " 

Merci Jimmy, bon retour à Montaigu au calme et au plaisir de te recroiser dans le tram. 


A.



  Bonsoir à tous, La semaine dernière, c'est sur le quai du tram que j'ai abordé mon second inconnu... Je dis bien "second...

 


Bonsoir à tous,
La semaine dernière, c'est sur le quai du tram que j'ai abordé mon second inconnu... Je dis bien "second" car cela ne fonctionne pas toujours du premier coup. Ce n'est pas toujours simple d'accepter de se faire photographier et interviewer à 6h20 du matin, haha !
Je vous présente Manu, 48 ans.
Dans la vie, Manu est tailleur de pierres, il exerce ce métier passionnant depuis vingt ans. Je lui ai demandé de me parler de son parcours : "En fait, c'est à un moment de ma vie où j'avais besoin de faire un virage professionnel à 180 degrés. (rires) J'ai fait une fac de Lettres, puis j'ai travaillé dans le social un peu par hasard, puis l'intérim... et c'est à ce moment-là que j'ai eu deux possibilités qui m'intéressaient : le travail du bois (charpente) ou la pierre (tailleur). Pourquoi ai-je choisi la pierre ? Et bien tout simplement parce que la charpente, ça peut parfois être un peu l'usine de grosses pièces fabriquées à l'avance... Moi, j'avais besoin et l'envie d'un métier traditionnel, très concret que je façonne moi-même."
Je lui ai demandé de m'apprendre un truc sur son métier : "Un conseil à l'ancienne ! Le principe du 3/4/5, si tu n'as pas d'équerre, c'est la base en mathématiques... Si les côtés d'un triangle mesurent respectivement 3, 4 et 5 centimètres (ou toute autre mesure), il doit y avoir un angle droit de 90 degrés entre les côtés les plus courts. Un petit conseil qui peut toujours servir, et pas que dans mon métier. (rires) Sinon, un formateur m'avait dit qu'il faut 10 ans pour devenir bon tailleur de pierre, parce qu'un bon tailleur de pierre est un fainéant : il faut savoir faire un minimum d'effort pour un maximum d'efficacité. C'est un métier difficile, dur physiquement, donc il faut savoir s'économiser au plus possible."
Mis à part son métier, Manu aime lire, faire de la moto, et il vient d'être papa pour la troisième fois, donc il aime passer du temps avec ses enfants.
Il n'aime pas le monde dans lequel on vit : "Je ne sais pas si je suis optimiste ou inconscient d'élever mes enfants dans ce monde, peut-être un peu des deux. Humainement, c'est compliqué et écologiquement, qu'est-ce que l'on va leur laisser..."
"Es-tu heureux aujourd'hui ?
- Oui ! Je trouve ton concept super sympa, je passe un bon moment... ça met de bonne humeur tôt le matin, et tu as raison, personne ne se parle dans le tram."
Le mot de la fin ?
"Très bonne journée et merci."
Merci à toi, Manu, c'était super sympa de te croiser et de discuter sur le quai... J'espère que nous nous recroiserons prochainement.

A.