Bonsoir à tous,
Toujours durant cette soirée j'ai croisé le chemin de mon inconnue du jour et qui, comme moi, se rendait à Pont-Rousseau.
Je vous présente Jessica, 27 ans.
Dans la vie Jessica était étudiante : " J'étais étudiante infirmière, mais j'ai dit STOP au bout de 6 mois... C'était trop difficile! Pourquoi? Être infirmière aujourd'hui, même si c'est une vocation ou une envie d'aider les autres et bien c'est compliqué à cause du manque de matériels, du manque de personnel,... je ne vais pas te faire un dessin je pense que tu sais de quoi je parle. "
Je lui explique que j'interviewais des infirmières/aides-soignantes avant le COVID que leurs témoignages ont toujours été dans le même sens : c'est une vocation mais que c'était toujours plus difficile... Je ne suis guère étonné, surtout que l'on voit que ça ne s'est pas arrangé, loin de là, avec le Covid !
J'en profite donc pour lui demander si elle a une idée pour sa nouvelle voie après cet échec ?
"Oui carrément! Je finalise un projet personnel et citoyen pour partir au Brésil avec une association rennaise qui s'appelle 'Jeunes à travers le Monde'. J'ai pour but de rejoindre une association sur place qui lutte contre toutes les formes de discriminations, c'est clairement une cause qui me touche particulièrement. Je ne suis pas née en France, je suis née en Angola et je sais que mettre nos différences en lumière c'est forcément positif ! Donc voilà, je pars aider, mais au Brésil."
Je lui demande de m'apprendre un truc sur son pays, l'Angola : "Il y a trois façons de dire bonjour au cours d'une journée : Bon dia - pour le matin, Boa Tarde - ça se dit généralement entre 13h et 17h, et Boa Noite - pour la fin de journée ! Ça te va ? " (rires)
Mon inconnue du jour aime la vie, la nature, danser, et manger.
Même si elle aime manger, ici elle n'aime pas le cassoulet et les escargots : "Ah et autre chose, ici les français vous êtes froids et peu souriants, c'est dommage. (rires)
- Es-tu heureuse aujourd'hui ?
- Pas à 100%, je ne suis pas en forme j'ai l'impression d'être malade. Mais là je me rends à l'église je sais que ça va me faire du bien!"
Je la questionne sur sa foi, sur ce que ça lui procure d'aller à l'église : "Cela me rend joyeuse, quand je sors de l'église je suis clairement en paix. "
Le mot de la fin ?
" Vivez comme le lendemain n'existait pas ! "
Merci Jessica pour m'avoir accordé un peu de ton temps et bonne continuation dans ton beau projet au Brésil.
A.
0 commentaires: