Bonsoir à tous, J'ai eu un petit problème au pied qui m'a empêché de prendre le tramway la semaine dernière, j'ai donc décidé ...

Sarah

 


Bonsoir à tous,

J'ai eu un petit problème au pied qui m'a empêché de prendre le tramway la semaine dernière, j'ai donc décidé de ne pas publier l'interview de mon inconnue du jour afin de pouvoir vous proposer un portrait cette semaine. Je m'excuse auprès de mon inconnue pour le délai plus long qu'annoncé lors de notre rencontre.

Je vous présente Sarah, 30 ans.

Dans la vie, Sarah est conseillère pénitentiaire depuis plusieurs années : "J'accompagne des personnes incarcérées une fois qu'elles ont été jugées et condamnées à une peine de prison ferme. Je suis là juste après que le verdict est rendu, mais aussi pendant et après l'incarcération. Pendant les entretiens que j'ai avec ces personnes, tout un travail est fait sur leur acte en lui-même, ce qui les a amenés au passage à l'acte et surtout pour comprendre leur parcours de vie. Une fois tout cela posé et compris, et que la confiance s'installe, on peut avancer et essayer de trouver une solution pour les aider.
Si j'aime mon métier ? Oui, clairement, c'est passionnant mais dur mentalement, cela demande une énergie folle et de l'empathie. Parfois, c'est épuisant car je suis environ 80 personnes, donc c'est une grosse charge mentale : on manque, comme partout, de moyens.
- Dur psychologiquement, j'imagine ?
- Comme tout métier où l'humain entre en ligne de compte, c'est juste que les parcours de vie sont pour beaucoup bien tristes, émouvants... On ne naît clairement pas égaux, dans la bonne famille, et la réalité est parfois bien brutale. Il faut réussir, en arrivant chez soi, à laisser de côté toute cette charge mentale et savoir se ressourcer."

Je lui demande de me parler de son parcours, comment devient-on conseillère pénitentiaire ?
"J'ai passé un concours de la fonction publique, une formation de deux ans à l'ENA, et j'ai été contractuelle en psychologie criminelle en Belgique : ça c'est pour la partie études/formations.
Pour ce job-là, j'ai simplement fait une demande spontanée, un peu par hasard, en arrivant sur Nantes." (rires)

Mis à part son métier, Sarah aime danser, lire, passer du temps avec ses proches : "Et les balades en pleine nature !"

Elle n'aime pas les choux de Bruxelles, les endives, jardiner : "Et les gens qui s'énervent en voiture, qui veulent en découdre quand tu klaxonnes... les chauffards quoi !" (rires)

Le mot de la fin ?
"Merci pour tout, Allan !"

Merci, Sarah, pour tes confidences sur ton métier, c'était passionnant. J'aurais aimé te poser d'autres questions, mais il fallait que je te laisse aller à ton cours de danse, haha ! Au plaisir de se recroiser dans le tramway.

A.

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