Bonsoir à toutes et à tous,
Avant toute chose, je tiens à m’excuser pour le retard de cette interview, aussi bien auprès de vous que de mon inconnue du jour. Elle aurait dû être publiée mardi, mais un problème technique sur mon site — l’upload des photos ne fonctionnait plus — m’en a empêché. Autant dire que c’était un joyeux bazar… mais tout est désormais rentré dans l’ordre.
La fin d’année approche à grands pas et, comme beaucoup d’entre vous, j’aspire à des vacances, du repos, et à ne rien faire affalé sur mon canapé (avouons-le 😄).
Même si je ne serai officiellement en congés qu’à partir de mardi prochain, je ne publierai pas d’interview durant cette période. D’une part parce que j’assume totalement la flemme d’écrire pendant les vacances, et d’autre part parce que c’est aussi le moment où mes interviews sont le moins lues. Vous avez clairement mieux à faire que de lire le portrait de mon/ma inconnu(e) du jour… et vous avez bien raison !
Je vous présente donc la dernière inconnue de l’année 2025.
Voici Camille, 24 ans.
Camille est actuellement en reconversion professionnelle, plus précisément en reprise d’études :
« J’ai repris des études en comptabilité cette année. Avant ça ? J’étais cavalière à l’étranger. »
Ma fille pratiquant l’équitation, je connais un peu l’univers du cheval, mais cavalière à l’étranger, c’était une découverte pour moi. Je lui demande donc de m’expliquer son parcours.
« J’ai fait un bac professionnel dans le milieu du cheval et, à la fin, j’ai voulu en faire mon métier. Une opportunité s’est présentée pour partir en Angleterre comme cavalière. Le travail consiste bien sûr à s’occuper des chevaux, mais aussi à les dresser, les débourrer, les monter, les nourrir, etc.
C’était un métier passionnant, notamment parce que le cheval est un animal majestueux. Mais en vivre correctement est compliqué : peu de places, peu d’opportunités. Je m’étais toujours dit que si ça ne fonctionnait plus, je reprendrais des études en comptabilité. »
Camille part donc en Angleterre en 2020, en pleine période Covid, où elle restera jusqu’en 2023.
Après trois ans, elle rentre en France et, six mois plus tard, une nouvelle occasion se présente : partir en Autriche pour s’occuper des chevaux d’une famille très aisée.
« C’était une expérience incroyable. En plus d’être dans une famille adorable, je m’occupais de leurs chevaux et je les accompagnais en concours à l’étranger. J’étais groom, mais avec la chance de pouvoir monter les chevaux, ce qui est assez rare.
Je suis même restée un mois en Espagne pour des concours équestres… une expérience totalement folle. »
En résumé, une sorte de job de fille au pair… version chevaux.
Mais comme toute aventure, celle-ci a pris fin. À son retour en France, son projet était clair : se tourner vers la comptabilité.
Parle-moi d’aujourd’hui
Camille est aujourd’hui en BTS comptabilité.
« Honnêtement, ce n’est pas simple de se replonger dans les études après autant d’années… »
Pour l’anecdote, j’ai moi-même repris mes études en BTS informatique à 26 ans, lors de mon arrivée à Nantes. On échange, on plaisante sur la difficulté de rester assis plusieurs heures d’affilée à écouter, écrire, apprendre, se concentrer.
« Ce que j’aime dans la comptabilité, c’est la logique des chiffres. À travers eux, on peut vraiment comprendre la santé d’une entreprise. »
Je lui demande alors de partager une chose à retenir sur son métier ou ses études :
« Il n’y a pas d’âge pour reprendre ses études. Dans ma promo, il y a des profils très variés : des mamans, des femmes d’une cinquantaine d’années, des personnes qui sortent tout juste du bac… Rien n’est jamais figé dans la vie. Elle est pleine de surprises, bonnes comme mauvaises. »
En dehors de ses études, Camille aime évidemment les chevaux, mais aussi la course à pied.
Elle est en revanche sensible aux incivilités et à l’agressivité ambiante dans notre société :
« Il manque du vivre-ensemble. On pense trop à soi et pas assez aux autres. »
Es-tu heureuse aujourd’hui ?
« Oui. J’ai tout ce que j’ai toujours voulu. Je ne crois pas vraiment au destin ou aux bonnes étoiles, mais quand je regarde ce que j’ai déjà accompli malgré mon jeune âge, j’ai l’impression que tout s’aligne plutôt bien. Je me considère chanceuse. »
Le mot de la fin ?
« Le concept est vraiment sympa. Je te suis tout de suite sur Instagram. »
Merci Camille.
Encore désolé pour le retard de publication, et j’espère que nous nous recroiserons prochainement dans le tram. Et sinon, je vous souhaite à toutes et à tous de très belles fêtes de fin d’année. Profitez-en pour vous reposer, partager de bons moments et surtout prendre soin de vos proches — c’est essentiel, et on l’oublie parfois un peu trop.
A.
