Bonsoir à tous,
Après quelques semaines d’absence, dues aux vacances scolaires – et plus précisément à un voyage dont je suis revenu avec près de 1 600 photos à trier, sans oublier les travaux à la maison – j’ai préféré mettre les interviews en pause. Histoire de ne pas me rajouter une charge de travail supplémentaire… et je pense que c’était plutôt judicieux, haha ! Bref, me voilà de retour dans le tramway pour chasser à nouveau l’inconnu(e). Profitant d’un rayon de soleil sur ma pause déjeuner, je me rends au terminus de la ligne 1 pour aller à la rencontre des usagers.
Après un peu d’hésitation — oui, j’ai toujours ce petit doute après une longue pause, comme si je perdais mes automatismes et que le refus potentiel d’un inconnu me touchait plus que d’habitude — je décide finalement d’aborder une femme, non loin de moi, portant de grandes lunettes de soleil. Elle accepte.
Je vous présente Rozenn, 47 ans.
Dans la vie, Rozenn est assistante commerciale :
« Je travaille pour un organisme de formation. Je m’occupe principalement d’un grand client, une grande entreprise, pour laquelle je suis l’interlocutrice privilégiée. Je déploie avec eux leur plan de formation et je les accompagne aussi dans la recherche de formations professionnelles spécialisées pour leurs salariés. On propose tout ce qui est réglementaire : formations de secouristes SST, CACES (chariots élévateurs), extincteurs, etc.
Je fais ça depuis longtemps, mais pas avec ce client-là : je suis dans l’entreprise depuis 20 ans, mais dédiée à ce client depuis seulement 3 ans. Avant, j’avais un portefeuille de petites entreprises, des TPE et PME. »
— 20 ans, ce n’est pas rien… Qu’est-ce qui te plaît dans ton métier ?
« J’aime le relationnel, le contact avec les gens. Si on n’aime pas les gens, on ne peut pas les aider dans leur plan de formation, parce que derrière, il y a des personnes qui attendent ces formations pour progresser, parfois dans leur entreprise. J’aime aussi trouver des solutions à des problématiques. On n’a pas tout “en stock” dans notre organisme, alors parfois on doit aller chercher un partenaire extérieur pour une formation très spécifique, comme par exemple une méthode de travail face aux risques chimiques. »
Je lui demande alors de m’apprendre un truc sur son métier.
Le rapide learning :
« Depuis quelque temps, on propose des formations théoriques sur tablette pour gagner du temps et permettre aux personnes d’attaquer plus rapidement la partie pratique. »
On a encore un peu de temps, alors je l’interroge sur son parcours : comment est-elle arrivée dans la formation ?
« À la base, j’ai fait des études longues : j’ai une maîtrise (il y a 25 ans, c’était déjà des études longues !). Ensuite quelques petits jobs, et mon premier CDI était dans l’inspection réglementaire pour les établissements recevant du public (ERP). Puis j’ai eu l’opportunité de bifurquer vers la formation. Un parcours assez simple finalement : il faut surtout savoir saisir les opportunités. »
En dehors du travail, Rozenn aime :
« Passer du temps en famille, m’occuper de mes enfants de 15 et 17 ans. J’ai longtemps été investie dans des associations de parents d’élèves, ça m’occupait pas mal. Mais ce que j’aime par-dessus tout… c’est Noël ! Je ne décore pas l’intérieur, mais l’extérieur, j’adore. J’ai même un sapin dans le jardin que je décore chaque année. J’aime toutes les saisons, mais l’hiver et la période de Noël, c’est ce que je préfère. »
Elle n’aime pas le mensonge, les gens aux idées arrêtées qui refusent le dialogue, le manque d’ouverture d’esprit dans notre société… et la langue de bœuf.
— Es-tu heureuse aujourd’hui ?
« Oui, j’ai le cœur léger. Je me sens bien dans mes baskets, tout va bien, aussi bien personnellement que professionnellement. Je trace mon petit chemin tranquillement… Même si les enfants grandissent trop vite. »
— Le mot de la fin ?
« Bonne journée et bonne continuation. »
Merci Rozenn, et j’espère que nos chemins se recroiseront un jour dans le tramway.
A.
